LR repose des conditions sur les carrières longues pour porter "l’âge légal de départ à 64 ans et le nombre d’annuités requises à 43 ans".

Le président des Républicains Eric Ciotti, le 24 janvier 2023. ( AFP / EMMANUEL DUNAND )
Les Républicains, secoués par une fronde interne sur le projet de réforme des retraites, ont affiché une fragile unité mardi 14 février à l'issue d'un bureau politique qui a réaffirmé leurs demandes sur les carrières longues pour pouvoir, "en cohérence", voter le texte. Le bureau politique, le premier d'Eric Ciotti comme nouveau président du parti, a accouché d'un texte approuvé "à l'unanimité des 70 présents moins huit abstentions".
"Les Républicains ont une position largement partagée", a assuré à la sortie de la réunion le patron des députés LR, Olivier Marleix, en répétant que "notre pays a besoin d'une réforme des retraites si on veut sauvegarder notre système par répartition".
Mais l'approbation de la réforme, qui reprend beaucoup de marqueurs de la droite, a été contestée par plusieurs députés étiquetés "droite populaire" qui menacent de ne pas voter le texte sans avancées sur les carrières longues.
La motion adoptée mardi, pesée au trébuchet, rappelle la "cohérence" de LR comme "parti de gouvernement responsable", mais souligne que "nous sommes dans l’opposition au président Emmanuel Macron". LR repose donc des conditions sur les carrières longues pour porter "l’âge légal de départ à 64 ans et le nombre d’annuités requises à 43 ans".
"Une avancée importante", a estimé le numéro 2 du parti Aurélien Pradié, qui campe depuis le début sur une ligne intransigeante, et n'a pas pris part au vote. Parmi les abstentionnistes, on trouve Xavier Bertrand et plusieurs députés : Raphaël Schellenberger, Isabelle Perigault, Ian Boucard, Maxime Minot, Fabien di Filippo...
"Si dans quelques jours le gouvernement avance sur le sujet, moi et quelques-uns de mes amis passeront du statut d'emmerdeurs à ceux qui ont fait avancer la cause pour les Français", a ajouté M. Pradié qui dans cette négociation "assume d'engager un bras de fer avec le gouvernement".
"Il n'y a pas eu de sang sur les murs, tout va bien", a ajouté le député, assis pour cette réunion à côté de Bruno Retailleau, très partisan de la réforme. Le patron des sénateurs LR avait estimé dans le JDD que si Aurélien Pradié ne votait pas la réforme, il ne pourrait rester numéro 2 du parti. Soucieux de faire redescendre la pression, M. Marleix a lui aussi assuré que la réunion de mardi avait été un "beau moment d'unanimité".
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