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Référendum en Algérie, la participation principal enjeu
information fournie par Reuters 01/11/2020 à 11:42

RÉFÉRENDUM EN ALGÉRIE, LA PARTICIPATION PRINCIPAL ENJEU

RÉFÉRENDUM EN ALGÉRIE, LA PARTICIPATION PRINCIPAL ENJEU

ALGER (Reuters) - Les bureaux de vote ont ouvert dimanche en Algérie pour un référendum constitutionnel voulu par le président Abdelmadjid Tebboune et par l'armée afin de répondre à la vague de contestation qui traverse le pays depuis l'année dernière et dont le succès sera surtout jugé à l'aune de la participation.

Ce scrutin est présenté comme un test tant pour le chef de l'Etat que pour le mouvement populaire Hirak qui est parvenu à mobiliser des centaines de milliers d'Algériens aspirant à de profondes réformes et qui, dans l'ensemble, rejettent la consultation de dimanche.

Hospitalisé en Allemagne depuis la semaine dernière après que plusieurs cas de nouveaux coronavirus ont été signalés dans son entourage, Abdelmadjid Tebboune espère une participation massive susceptible d'assoire sa légitimité contestée par la rue.

Une chaîne de télévision progouvernementale diffusait dimanche matin des images tournées dans un bureau de vote à Mila, une ville du nord-est du pays, montrant des centaines de jeunes gens attendant patiemment leur tour pour voter, offrant un contraste assez net avec l'absence d'enthousiasme observé à Alger.

En Kabylie, traditionnel foyer d'opposition au pouvoir central algérien, beaucoup boycottent le scrutin.

"Ici, c'est le vote 'ulac' ('non' en berbère)", souligne Saïd Mezouane qui affirme en outre que plusieurs urnes ont été brûlées.

Dans un communiqué publié samedi à l'occasion des commémorations du déclenchement de la guerre d'indépendance, Abdelmadjid Tebboune a une nouvelle fois appelé ses compatriotes à se rendre aux urnes.

Selon le pouvoir, la réforme constitutionnelle est une réponse aux revendications du Hirak qui a contribué à chasser du pouvoir l'ancien président Abdelaziz Bouteflika.

Pour l'opposition, cette réforme n'atteint pas les objectifs du Hirak qui réclame avant tout le remplacement d'une caste politique au pouvoir depuis l'indépendance, la fin des interférences de l'armée dans la vie publique et celle de la corruption.

La nouvelle constitution prévoit notamment de fixer une limite au nombre de mandats présidentiels et l'extension des prérogatives du Parlement et du judiciaire mais aussi d'autoriser l'armée algérienne à intervenir hors des frontières du pays, en Libye et au Mali par exemple.

Les premiers chiffres, ceux de la participation notamment, pourraient être connus dimanche soir ou lundi.

(Hamid Ould Ahmed et Lamine Chikhi; version française Nicolas Delame)

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