Rachat d'EA par l'Arabie saoudite : tout ça n'a plus rien de virtuel
L’Arabie saoudite a sorti le joystick... et surtout le chéquier. Avec le rachat d’Electronic Arts via son fonds d’investissement PIF, le royaume ne veut plus être spectateur, mais le joueur vedette de la partie. Loin d’un simple caprice de gamer fortuné, c’est une manœuvre géopolitique, économique et culturelle, au croisement du soft power et de la conquête de l’e-sport mondial. Bref, le nouveau terrain de jeu des puissants.
Ce n’est pas parce qu’on parle de technologie de pointe qu’on ne peut pas se permettre un petit retour au XX e siècle. Dans les années 1980, l’Arabie saoudite ne brille pas particulièrement par son ouverture. Englué dans des tensions internes, le royaume se replie sur lui-même, préférant les prêches aux passes en triangle. « La famille régnante était face à une révolte des périphéries, qui s’appuyaient sur des mouvements millénaristes », résume Raphaël Le Magoariec, docteur en géographie et spécialiste du Golfe. Le sport, vu comme un luxe occidental, est alors gentiment étiqueté haram et rangé tout au fond du placard. Quarante ans plus tard, changement de manette : l’e-sport devient le nouvel objectif.
L’Arabie saoudite a eu un temps de retard sur les grands événements sportifs. Aujourd’hui, elle veut se positionner directement, pour ne pas devoir surpayer plus tard.…
Propos de Raphaël Le Magoriec recueillis par CDB.
Par Cyprien du Brusle pour SOFOOT.com
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