le président de Système U, Dominique Schelcher, à Paris le 26 août 2020. ( AFP / ERIC PIERMONT )
Le prix du lait va augmenter dans les magasins Système U, "le mouvement chez nous est enclenché, on a signé un contrat avec tous les producteurs de lait", a expliqué le président Dominique Schelcher sur BFMTV/RMC ce vendredi 26 août.
L'appel de la FNSEA a été entendu par le président de Système U, Dominique Schelcher. Ce vendredi 26 août sur BFMTV/RMC, il a annoncé que les prix du lait allait être revu à la hausse dès la rentrée dans ses magasins. "Au mois de septembre, tous les laits de la marque U vont augmenter. La décision est prise, on va se rapprocher de 1 euro le litre", a-t-il expliqué.
"On aura encore un lait premier prix qui sera un peu moins cher pour l'instant, mais la discussion continue. A terme, (le litre de lait à moins d'un euro) ce n'est pas tenable, c'est l'appel (que les producteurs) nous font", a rappelé Dominique Schelcher. "Le mouvement chez nous est enclenché, on a signé tous les contrats avec les producteurs de lait. Il faut avancer sur ce point, ils ne peuvent pas ne pas vivre de leur production", selon le président de Système U.
Puis d'alerter sur la situation des producteurs de lait : "Il y a des éleveurs qui vendent des vaches actuellement pour payer le fourrage du reste des vaches qu'ils ont à nourrir cet hiver, car il n'y a plus de fourrage à cause de la sécheresse. Serrons-nous les coudes, main dans la main, distributeur, consommateur, producteur, pour accompagner cette filière."
"Le lait premier prix à 72 centimes, ça ne paye pas le producteur"
Jeudi, sur l'antenne de BFM Business, la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, plaidait en effet pour un prix du lait à 1 euro minimum. "En France on est un des rares pays où l'on a du lait premier prix. Je n'ai pas d'éleveurs qui ont des vaches premier prix, ils ont des vaches", ironisait-elle.
"Quand je vois du lait premier prix à 72 centimes, ça ne paye pas le producteur. Tout son travail est mis à néant pour des promos, alors que le lait 'C'est qui le patron' à 1 euro aujourd'hui est en croissance de vente", notait-elle, assurant que "les consommateurs, si on leur explique, comprennent qu'on ne peut pas acheter un lait 72 centimes quand le producteur ne gagne pas sa vie." "Il faut qu'on retrouve" une "cohérence de construction de prix", poursuivait Christiane Lambert, tout en accusant la grande distribution de "traîner en longueur" à cet égard.
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