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Prix de l'énergie, réouverture de la Chine : l'Allemagne devrait échapper à la récession début 2024
information fournie par Boursorama avec Media Services 28/04/2023 à 12:34

Les espoirs d'une reprise économique dans le courant de l'année s'appuient sur l'amélioration continue du climat des affaires.

(illustration) ( POOL / FABIAN BIMMER )

(illustration) ( POOL / FABIAN BIMMER )

L'Allemagne, première économie d'Europe, devrait éviter la récession en début d'année, aidée par la baisse sensible des prix de l'énergie et la réouverture de la Chine post-Covid, selon des données dévoilées vendredi.

L'économie allemande s'est "mieux comportée au premier trimestre 2023 que prévu" il y a un mois et devrait par conséquent avoir quelque peu "accru son activité", a écrit en début de semaine la banque fédérale d'Allemagne dans son bulletin mensuel.

Le ministère allemand de l'Economie voit lui le Produit intérieur brut terminer "dans le domaine de la stagnation au premier trimestre, avec une accélération au cours de l'année", a indiqué mercredi sa cheffe économiste Elga Bartsch.

Le PIB pourrait avoir connu un léger rebond de 0,2% par rapport au trimestre précédent, après un recul de 0,4%, selon les prévisions d'économistes synthétisées par le prestataire Factset.

L'Allemagne pourrait ainsi avoir échappé à la récession technique, définie par deux trimestres d'affilée de recul du PIB.

La grande nation industrielle ferait peu ou prou même figure que la France au premier trimestre, où l'on attend une croissance modeste de 0,1%, toujours freinée par l'inflation qui rogne le pouvoir d'achat des ménages, selon l'Insee qui fera aussi connaître vendredi sa première estimation.

Réveil de l'industrie

L'industrie allemande, longtemps dépendante du gaz russe, a été durement touchée l'an dernier après l'invasion de l'Ukraine par Moscou, qui a coupé ses approvisionnements vers l'Allemagne, et fait grimper les prix du gaz et de tout un panier de biens.

Mais un rebond de l'activité manufacturière s'est manifesté cet hiver, résultant d'une combinaison de facteurs : la forte baisse des prix de l'énergie dont profitent les entreprises énergivores, la réouverture de l'économie chinoise après la mise sous cloche de nombreuses agglomérations en raison du Covid et la résorption progressive de goulets d'étranglement dans les chaînes d'approvisionnement.

"L'industrie s'est redressée plus fortement que prévu", compensant un léger recul de l'activité côté services, résume la Bundesbank.

Les vastes mesures de soutien du gouvernement pour amortir la hausse des coûts d'énergie des entreprises et la perte de pouvoir d'achat des ménages ont aussi empêché un affaiblissement plus fort lors du semestre d'hiver.

Mercredi, le gouvernement allemand a relevé à 0,4% ses prévisions de croissance économique pour 2023, contre 0,2% à l'automne.

Un taux d'expansion qui n'est "certes pas satisfaisant au regard d'une année normale" pour la première économie européenne, mais qui reste "remarquable" par rapport à ce qui était redouté plus tôt, s'est félicité le ministre de l'Economie Robert Habeck.

Mais tout le monde n'est pas aussi optimiste. Le FMI a prévu plus tôt en avril que l'activité économique allemande se contracterait de 0,1 % cette année.

Taux élevés

Les craintes d'une crise financière plus large, attisées en mars par l'effondrement de trois banques régionales américaines et le rachat forcé du Credit Suisse par son rival UBS, se sont apaisées pour l'instant.

Les économistes mettent cependant en garde des effets négatifs qui pourraient se manifester en raison du resserrement agressif du coût du crédit par la Banque centrale européenne pour faire plier l'inflation.

La BCE a relevé ses taux d'intérêt de 3,5 points de pourcentage depuis juillet et une autre hausse est attendue lors de sa réunion de jeudi prochain.

"L'économie allemande va continuer à flirter avec la récession", selon Carsten Brzeski, économiste chez ING.

Les hausses de taux pourraient en particulier ralentir l'activité de l'économie américaine, premier client des exportateurs allemands.

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