Bruno Chemin en frémit encore un peu. Le directeur de la communication de Honda France se souvient du mois d'avril, quelques semaines après le début du confinement. Certes, les marques de deux-roues sont alors privilégiées : elles ont le droit d'ouvrir leurs concessions, les deux-roues, en particulier les scooters, étant classés comme produits essentiels à la bonne marche de l'économie. Quelques clients poussent la porte des boutiques, un peu pour acheter, beaucoup pour faire réparer leurs machines. Pas de quoi, en tout cas, compenser la chute drastique des ventes : celles de Honda plongent en avril de 80 à 90 % ! « On s'est pris la vague de plein fouet, c'était terrible », raconte Bruno Chemin.
Il était sans doute loin d'imaginer qu'une autre vague, inverse, arriverait deux mois plus tard, dès le confinement levé. « On ne savait pas comment on allait repartir, on est reparti sur les chapeaux de roues ! » s'amuse Antoine Coulon, directeur marketing de Kawasaki. En juin, selon L'Officiel du cycle, la référence en la matière, les ventes des scooters et motos décollent de 31 % par rapport à la même période en 2019 ; en juillet, la tendance s'accélère (+ 34 %) ; en août et septembre, assez naturellement, elle fléchit mais les ventes continuent à progresser. « On fait en moyenne + 27 % de juin à septembre, c'est assez historique », assure Fabrice Recoque, directeur de la division moto chez Honda.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer