Difficile à se représenter, cette somme est près de deux fois supérieure à la dette publique, et près de deux fois et demi supérieure à l'ensemble de la capitalisation boursière des entreprises du CAC 40.

( AFP / JEAN-SEBASTIEN EVRARD )
Le patrimoine financier des ménages en France s'élevait fin décembre 2024 à 6.356,4 milliards d'euros, selon les chiffres publiés jeudi 22 mai par la Banque de France, 109 milliards de plus qu'un an auparavant, une augmentation portée par l'épargne réglementée et les fonds euros de l'assurance vie.
Ce montant représente une hausse de 1,7% sur un an mais une baisse de près de 1% par rapport à la fin du troisième trimestre 2024, record historique de richesse financière des Français.
L'ampleur colossale de cette somme est portée par le taux d'épargne élevé des Français (18%), plus fourmis que cigales, et par l'attrait l'an dernier des produits "sûrs", ne présentant pas de risque de perte en capital: l'épargne réglementée (à l'image des Livrets A, en berne en avril , ou des Livrets de développement durable et solidaire, LDDS) et les fonds euros de l'assurance vie.
Plus de 500 milliards d'euros dorment sur les comptes courants, critiques sur les performances de l'assurance-vie
Le patrimoine financier des Français reste d'ailleurs largement investi en assurance vie, qui totalise avec les plans d'épargne retraite (PER) 2.089 milliards d'euros, selon la Banque de France. Ce montant comprend les fonds euros mais aussi les unités de compte (UC), placements dont la valeur, soumise aux fluctuations du marché, peut augmenter mais aussi diminuer.
Arrivent ensuite les actions non cotées et autres participations (associées à une activité d'entrepreneur individuel ou via des placements), pour 1.405 milliards d'euros. L'épargne réglementée pèse moins lourd avec 955,7 milliards d'euros à fin décembre dernier, selon la Banque de France. Près de 550 milliards d'euros sont placés sur les comptes courants, pour l'essentiel pas rémunérés.
Deux députés, Jean-Philippe Tanguy (RN) et François Jolivet (Horizons), ont par ailleurs publié la semaine dernière un rapport sur la rémunération de l'épargne populaire, qu'ils souhaitent réformer. Ils se sont montrés particulièrement critiques envers l'assurance vie, aux frais importants et peu lisibles, doublés de "performances médiocres". "Entre 1999 et 2021, les contrats d’assurance vie en unités de compte ont connu une performance catastrophique, soit une perte moyenne de –8%", écrivent-ils, se basant sur un rapport de Better Finance, une organisation de défense des intérêts des épargnants européens.
25 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer