Aller au contenu principal
Fermer

Philippe Tabarot confirmé aux Transports, où il a appliqué une ligne de fermeté face aux crises
information fournie par AFP 05/10/2025 à 20:35

Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, sur le perron de l'Elysée, le 16 juillet 2025 à Paris ( AFP / Ludovic MARIN )

Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, sur le perron de l'Elysée, le 16 juillet 2025 à Paris ( AFP / Ludovic MARIN )

Confirmé dimanche au portefeuille des Transports qu'il détient depuis fin 2024, Philippe Tabarot y a soutenu la même ligne que lorsqu'il était sénateur LR, spécialiste du secteur: fermeté face aux mouvements sociaux et défense des dossiers de la sûreté et de l'ouverture à la concurrence.

Autoroute A69, grèves des salariés du transport ferroviaire et des contrôleurs aériens... en neuf mois, ce Cannois de 54 ans a multiplié les déclarations déterminées sur les dossiers brûlants qui ont atterri sur son bureau, sans forcément gagner tous les arbitrages en période de disette budgétaire.

Les revendications des contrôleurs de trains, avant une grève prévue en mai ? "Pas légitimes" et ces salariés "ne sont pas les plus mal traités au sein de la SNCF", avait taclé le ministre.

Sur un autre dossier sensible, il avait qualifié d'"ubuesque" la situation créée par la justice administrative qui avait annulé en février l'autorisation du chantier de l'A69. On l'avait ensuite retrouvé sur le terrain, afin d'accompagner la reprise des travaux autorisée en mai.

Au moment d'une grève de contrôleurs aériens début juillet, M. Tabarot avait tonné contre des "syndicats minoritaires" aux demandes "inacceptables". Et face à un autre préavis pour septembre - finalement différé - d'une organisation majoritaire, le ministre avait répondu "je ne céderai pas".

Philippe Tabarot avait pris soin en mars de dire qu'il était à titre personnel "réservé" à l'idée d'inscrire dans la durée la hausse de la taxation du transport aérien prévue dans le budget 2025, avant de réviser en baisse ses souhaits face à Bercy et d'évoquer en juillet "une pause" dans le niveau de prélèvement du secteur.

Spécialiste des transports avant sa nomination, l'ex-parlementaire avait été rapporteur de plusieurs textes dont une proposition de loi visant à limiter le droit de grève pendant certaines périodes comme vacances scolaires ou jours fériés. Elle a été adoptée au Sénat contre l'avis du gouvernement mais n'a pas dépassé le stade de l'examen en commission à l'Assemblée nationale.

- Ancien élu local -

En revanche, M. Tabarot a eu la satisfaction de voir aboutir en avril un autre texte qu'il avait porté sur la sécurité dans les transports, malgré la censure de certaines dispositions par le Conseil constitutionnel.

Philippe Tabarot a été de 2015 à 2021 vice-président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur où il était chargé des transports, de l'intermodalité et de la sécurité.

A ce titre, il avait géré le dossier de la privatisation de la ligne TER entre Marseille et Nice, dont l'exploitation avait été confiée en 2021 au groupe Transdev, au grand dam des syndicats.

Il s'agissait alors d'une première en France, et lors de l'inauguration des circulations fin juin, M. Tabarot a rappelé avoir "piloté ce dossier, avec une boussole qui guide aujourd’hui mon action au gouvernement: faire de l’ouverture à la concurrence un puissant levier pour améliorer la qualité du service offert aux usagers tout en préservant les ressources publiques".

Philippe Tabarot, solide carrure et sourire facile, est le fils de Robert Tabarot, ancien champion d'Afrique du Nord de boxe et dirigeant de l'Organisation armée secrète (OAS) à Oran. Sa soeur, Michèle Tabarot, est députée LR des Alpes-Maritimes.

Quelques jours après l'arrivée de M. Tabarot au gouvernement, une source judiciaire avait confirmé que ce dernier était visé par une enquête pour détournement de fonds publics et prise illégale d'intérêts à la suite d'un signalement en 2021 visant des postes occupés entre 2018 et 2020 au Cannet (Alpes-Maritimes), ville longtemps dirigée par sa soeur.

Le ministre avait répondu n'avoir "rien à (se) reprocher" et affirmé que des documents avaient "démontré la réalité de (s)on travail".

4 commentaires

  • 25 décembre 00:55

    refusant de "monter les Français les uns contre les autres, ceux qui ont les moyens de partir en vacances contre ceux qui se lèvent tous les matins pour aller au travail". Le problème est plutôt entre ceux qui ont les moyens de faire grève (et d'être payés pour cela) et ceux qui travaillent.


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

Pages les plus populaires