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Le Hamas dit vouloir un échange "immédiat" d'otages et de détenus
information fournie par AFP 05/10/2025 à 13:38

L'émissaire américain Steve Witkoff (d) et le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, à l'aéroport de Teterboro, dans le New Jersey, le 13 juillet 2025 ( AFP / Brendan SMIALOWSKI )

L'émissaire américain Steve Witkoff (d) et le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, à l'aéroport de Teterboro, dans le New Jersey, le 13 juillet 2025 ( AFP / Brendan SMIALOWSKI )

Le Hamas palestinien a affirmé dimanche son souci de parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre à Gaza et de procéder à un échange "immédiat" d'otages et de prisonniers avec Israël, avant des négociations indirectes en Egypte entre les deux belligérants.

A deux jours du deuxième anniversaire de l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, l'armée israélienne a poursuivi ses bombardements à Gaza-ville, faisant au moins cinq morts selon la Défense civile locale (une force de secours opérant sous l'autorité du mouvement islamiste Hamas).

Les discussions sont basées sur le plan du président américain Donald Trump qui a dépêché en Egypte son émissaire Steve Witkoff et son gendre Jared Kushner, pour aider à finaliser les discussions sur les conditions de libération des otages enlevés durant l'attaque du 7-Octobre.

Samedi, M. Trump a prévenu le Hamas qu'il ne "tolérerait aucun retard" dans l'application de son plan qui prévoit un cessez-le-feu, la libération dans les 72 heures des otages, le retrait par étapes de l'armée israélienne de Gaza et le désarmement du mouvement islamiste.

Proche allié de M. Trump, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé samedi l'envoi de ses négociateurs en Egypte, en disant espérer que tous les otages seraient ramenés chez eux dans "les prochains jours".

Selon un responsable du Hamas, les discussons se tiendront à Charm el-Cheikh (est) et les négociateurs du Hamas devraient arriver dimanche en Egypte en provenance de Doha. La date du début des discussions n'a pas été annoncée officiellement.

Un garçon palestinien porte un sac et traîne un autre derrière lui alors qu'il revient d'un point de distribution alimentaire dans le centre de la bande de Gaza, le 5 octobre 2025 ( AFP / Eyad BABA )

Un garçon palestinien porte un sac et traîne un autre derrière lui alors qu'il revient d'un point de distribution alimentaire dans le centre de la bande de Gaza, le 5 octobre 2025 ( AFP / Eyad BABA )

"Le Hamas est très soucieux de parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre et entamer immédiatement le processus d'échange des prisonniers (otages contre détenus palestiniens)", a dit ce responsable à l'AFP sous couvert de l'anonymat.

- "Suspendre les opérations" -

Une colonne de fumée s'élève  en arrière-plan après une frappe alors que des Palestiniens reviennent d'un point de distribution alimentaire dans le centre de la bande de Gaza, le 5 octobre 2025 ( AFP / Eyad BABA )

Une colonne de fumée s'élève en arrière-plan après une frappe alors que des Palestiniens reviennent d'un point de distribution alimentaire dans le centre de la bande de Gaza, le 5 octobre 2025 ( AFP / Eyad BABA )

D'après une source palestinienne proche du dossier, les négociations visent "à préparer les conditions sur le terrain afin de transférer (les otages), en prélude au processus d'échange".

Le Hamas a souligné auprès des médiateurs "la nécessité pour Israël de suspendre toute opération militaire dans l’ensemble de la bande de Gaza, de cesser toutes les activités aériennes, de reconnaissance et les survols de drones et de se retirer de l'intérieur de Gaza-ville", a-t-elle dit. Dans le même temps, "le Hamas et les factions de la résistance mettront fin à leurs opérations militaires".

Vendredi, le Hamas s'est déclaré prêt à libérer tous les otages dans le cadre du plan Trump, annoncé le 29 septembre, et à des négociations immédiates pour finaliser les détails.

Le président américain a alors appelé Israël à arrêter "immédiatement" ses bombardements à Gaza, mais l'armée israélienne y a poursuivi ses frappes faisant samedi près de 60 morts selon la Défense civile locale.

"Il y a eu une nette diminution du nombre des frappes aériennes (depuis samedi soir). Les chars et les véhicules militaires se sont un peu retirés, mais je pense qu'il s'agit d'une manœuvre tactique et non d'un retrait", a déclaré à l'AFP Mouin Abou Rajab, un habitant de Gaza.

Carte de la bande de Gaza montrant les différentes étapes du retrait progressif des troupes israéliennes, selon la carte présentée par la Maison-Blanche le 29 septembre ( AFP / Valentin RAKOVSKY )

Carte de la bande de Gaza montrant les différentes étapes du retrait progressif des troupes israéliennes, selon la carte présentée par la Maison-Blanche le 29 septembre ( AFP / Valentin RAKOVSKY )

M. Netanyahu affirme soutenir le plan Trump mais indique dans le même temps que son armée se maintiendra dans la majeure partie de la bande de Gaza, qu'elle contrôle aujourd'hui à 75% environ.

Samedi M. Trump a affirmé qu'Israël avait accepté une première "ligne de retrait" à une distance de 1,5 à 3,5 km à l'intérieur de la bande de Gaza. Dès que le Hamas l'aura acceptée, un cessez-le-feu "entrera immédiatement en vigueur".

- "Cela sera accompli!" -

Des Israéliens se rassemblent lors d'une manifestation antigouvernementale organisée par les familles des otages, devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le 4 octobre 2025 ( AFP / Ahmad GHARABLI )

Des Israéliens se rassemblent lors d'une manifestation antigouvernementale organisée par les familles des otages, devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le 4 octobre 2025 ( AFP / Ahmad GHARABLI )

Samedi, le Premier ministre israélien a juré de désarmer le Hamas, qu'il veut détruire, soit dans le cadre du plan soit par ses propres moyens militaires. "Cela sera accompli!".

Dans sa réponse au plan Trump, le Hamas n'a pas mentionné la question de son désarmement, un point clé de la proposition, a affirmé qu'il entendait participer à toute discussion sur l'avenir de Gaza et a redit la nécessité d'un "retrait total israélien" du territoire.

Mais le plan exclut tout rôle du Hamas "dans la gouvernance de Gaza" et prévoit l'exil de ses combattants.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont toujours otages à Gaza, dont 25 sont mortes selon l'armée.

L'offensive de représailles israélienne a fait au moins 67.139 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, fiables selon l'ONU.

Les Nations unies ont déclaré une famine dans une partie de Gaza et les enquêteurs de l'ONU affirment qu'Israël commet un génocide dans le territoire palestinien. Des accusations rejetées par Israël.

4 commentaires

  • 14:15

    c est Israel qui est sorti de l accord en 3 points qui aurait permis de liberer tous les otages ... je pense que les familles des otages savent trés bien qui ne s est pas specialement préoccupé des otages ... ils ont fait suffisament de manifasttation ...


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