L' Organisation des pays exportateurs de pétrole doit, à l'issue d'une réunion, annoncer si sa production d'or noir sera augmentée ou non en septembre, pour répondre à la crise énergétique mondiale.

Un champ de pétrole de l'entreprise saoudienne Aramco le 20 septembre 2019. ( AFP / FAYEZ NURELDINE )
Les prix du pétrole poursuivaient leur baisse, mardi 2 août, après le plongeon de la veille, à la suite de la publication de données manufacturières décevantes dans le monde faisant craindre pour la demande en brut , la veille d'une réunion de l'Opep+ à l'issue incertaine.
Vers 9 h 10 GMT (11H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 0,76 % à 99,28 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre baissait quant à lui de 0,59 %, à 93,34 dollars. Les cours fléchissent en raison de "la faiblesse des indices PMI manufacturiers de juillet dans le monde", commente Stephen Innes, analyste chez SPI.
La crainte d'une "récession"
Ces indices sont considérés comme des baromètres de la croissance car ils sont des indicateurs clés de l'activité manufacturière d'un pays. Ces données manufacturières décevantes ont renforcé les craintes d'une "récession qui se profile à l'horizon , un scénario qui implique une baisse de la demande future de pétrole", explique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

Demande mondiale de pétrole par mois pour les années 2019 à 2023 selon les estimations et les prévisions de l'AIE ( AFP / )
Tous les regards sont désormais tournés vers l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix partenaires au sein de l'accord Opep+, qui se réunissent mercredi à Vienne, le siège du groupe. Sur le papier, l'Opep+ a mis un terme aux réductions de la production opérées en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19 et de l'effondrement de la demande, "bien que de nombreux membres aient du mal à respecter leurs quotas totaux ", note Stephen Innes. "D'octobre 2021 à juin 2022, la production a été largement inférieure aux augmentations promises", poursuit-il.
Les décisions de l'Opep très attendues
La rencontre par visioconférence est entourée de beaucoup plus d'incertitudes que les réunions précédentes, l'alliance n'évoluant plus selon "une trajectoire préétablie", souligne Craig Erlam, d'Oanda. " La décision qui sera prise cette semaine nous dira à quel point le groupe est encore uni , à quel point il est déterminé à rééquilibrer le marché et si le président (américain Joe) Biden a une quelconque influence sur le cartel", estime-t-il.

Graphique montrant la proportion et le pays d'origine du pétrole importé par l'Union européenne ( AFP / )
Le dirigeant américain s'est rendu au Moyen-Orient et a plaidé à Ryad pour une augmentation de la production saoudienne lors d'une visite controversée. Selon Ricardo Evangelista, qui cite des observateurs du marché, la réunion " pourrait aboutir à l'annonce d'une augmentation de la production au cours du mois de septembre". Stephen Innes estime quant à lui qu'une augmentation de production serait "peu probable".
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