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Nouveaux heurts entre police israélienne et Palestiniens à la mosquée Al Aksa
information fournie par Reuters 05/04/2023 à 23:04

 (Actualisé avec affrontements nocturnes)
    par Nidal al-Mughrabi et Sinan Abu Mayzer
       GAZA/JERUSALEM, 5 avril (Reuters) - De nouveaux
affrontements entre la police israélienne et des Palestiniens
ont eu lieu mercredi à la mosquée Al Aksa, à Jérusalem-Est, ont
dit des témoins, plusieurs heures après que la police
israélienne a évacué de force du bâtiment plus de 350 personnes
et en dépit de l'appel au calme des Etats-Unis.
        Ces incidents, survenus en plein Ramadan et à la veille
de la Pâque juive, ont provoqué des échanges de tirs depuis et
contre la bande de Gaza, et alimenté les craintes d'une escalade
des violences entre Israéliens et Palestiniens dans un climat de
tensions croissantes depuis un an.
  
        Alors que la police israélienne avait mené avant l'aube
une intervention pour déloger ce qu'elle a présenté comme des
agitateurs masqués, des heurts se sont de nouveau produits en
fin de soirée.
  
        La police est entrée dans la mosquée pour tenter d'en
évacuer les pèlerins, faisant usage de grenades assourdissantes
et tirant des balles en caoutchouc, a rapporté le personnel de
l'organisation gérant la mosquée.
  
        D'après des témoins, les pèlerins ont lancé des
projectiles en direction des policiers israéliens.
  
        La police a indiqué dans un communiqué que des dizaines
de jeunes ont tenté de se barricader dans la mosquée avec des
pierres et des feux d'artifice. Des Palestiniens ont eux déclaré
que les policiers israéliens sont entrés dans la mosquée avant
même la fin de la prière.
  
        Moins de vingt-quatre heures plus tôt, la police
israélienne a déclaré avoir été contrainte d'intervenir à Al
Aksa près l'échec de discussions visant à faire sortir dans le
calme des "agitateurs masqués".
  
        "Quand les policiers sont entrés, des pierres ont été
lancées dans leur direction et des feux d'artifice ont été tirés
de l'intérieur de la mosquée par un groupe important
d'agitateurs", a-t-elle dit, précisant que plus de 350 personnes
étaient dans la mosquée et que deux policiers ont été blessés.
  
        
  
        "EXTRÉMISTES"
  
        Le Croissant-Rouge palestinien a fait état de 12
Palestiniens blessés par des balles en caoutchouc et des coups
de matraque dans les affrontements du début de journée.
  
        Au moins neuf roquettes ont été tirées de Gaza en
direction d'Israël au cours de la nuit. L'Etat hébreu a riposté
par des bombardements aériens sur ce qu'il a présenté comme des
sites de production d'armes du Hamas. De puissantes explosions
ont retenti à travers le territoire enclavé.
  
        Selon des témoins, des chars israéliens ont aussi
bombardé des positions du Hamas le long de la clôture
frontalière, dans le sud de la bande de Gaza, contrôlée par le
mouvement armé palestinien.
  
        Le Hamas n'a pas revendiqué les attaques à la roquette
mais a déclaré que celles-ci constituaient une réponse à
l'intervention israélienne dans la mosquée Al Aksa, où des
affrontements en 2021 avaient dégénéré en une guerre de dix
jours entre Israël et les Palestiniens de Gaza.
  
        "Nous ne voulons pas d'une escalade mais nous sommes
prêts à tout scénario", a déclaré le porte-parole de l'armée
israélienne.
  
        A Washington, le porte-parole du Conseil de sécurité
nationale de la Maison blanche a exprimé la préoccupation des
Etats-Unis et déclaré qu'il était impératif qu'Israéliens et
Palestiniens procèdent à une désescalade des tensions.
  
        Plus tôt, le Premier ministre israélien Benjamin
Netanyahu a déclaré que la situation avait été causée par des
"extrémistes" s'étant barricadés à l'intérieur de la mosquée.
  
        "Israël est engagé à respecter la liberté de culte (...)
et ne permettra pas à des extrémistes violents de changer cela",
a-t-il dit dans un communiqué.
  
        
  
        CONDAMNATIONS ARABES
  
        Les Emirats arabes unis et la Chine ont demandé la tenue
jeudi d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité des
Nations unies, ont rapporté des diplomates.
  
        Jordanie et Egypte, premiers pays arabes à avoir signé
un traité de paix avec Israël, ont fermement condamné ces
incidents dans des communiqués distincts tandis que l'Arabie
saoudite, avec laquelle Israël espère normaliser ses relations,
a déclaré que "l'assaut" israélien sapait les efforts de paix.
  
        Ces incidents viennent aussi alimenter le climat de
tension politique en Israël, secoué par des semaines de vastes
manifestations contre la réforme de la justice voulue par
Benjamin Netanyahu.
  
        Via Twitter, le ministre de la Sécurité nationale,
l'ultra-conservateur nationaliste Itamar Ben-Gvir, a déclaré que
les tirs de roquettes du Hamas nécessitaient une réponse forte.
"Il est temps de couper des têtes à Gaza", a-t-il écrit.
  
        Au cours de l'année écoulée, les forces israéliennes ont
arrêté des milliers de personnes et tué plus de 250 Palestiniens
en Cisjordanie, tandis que des attaques palestiniennes sur le
sol israélien ont fait plus de 40 morts.
  
        Israël s'est emparé de Jérusalem-Est, où se trouve le
complexe de la mosquée Al Aksa, en 1967 puis l'a annexé, une
initiative non reconnue par la communauté internationale.
  
        Les Palestiniens souhaitent faire de Jérusalem-Est la
capitale d'un Etat indépendant regroupant la Cisjordanie et la
bande de Gaza.
  

 (Reportage Sinan Abu Mayzer, Ammar Awad, Nidal al-Mughrabi, Ali
Sawafta, Maayan Lubell, avec Alaa Swilam, Nisreen Salem, Daren
Butler, Aidan Lewis et Michelle Nichols; version française
Camille Raynaud et Bertrand Boucey, édité par Kate Entringer et
Jean Terzian)
 

1 commentaire

  • 05 avril 19:46

    Et c'est reparti . les mêmes scènes désolantes et les mêmes articles depuis 40 ans.......au moins !!


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