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Nouveau report du Brexit : quelles conséquences pour les marchés ?
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 19/04/2019 à 11:20

Crédit : Stefan Schweihofer - Pixabay

Crédit : Stefan Schweihofer - Pixabay

Brexit : 6 mois de plus pour la date butoir

Un énième report dans la saga du Brexit. Si le Président du Conseil européen Donald Tusk avait initialement proposé 12 mois, l'Union Européenne a finalement accordé un nouveau délai au Royaume-Uni qui repousse de 6 mois la deadline précédente.
Les britanniques ont désormais jusqu'au 31 octobre au plus tard pour se décider et voter l'accord de sortie. Trois scénarios restent ainsi sur la table : une adoption sans renégociation de l'accord conclu en novembre dernier, un abandon de l'article 50 et donc le maintien du Royaume-Uni dans l'UE, ou un hard Brexit. « Ce report a le mérite d'éviter une progression de date butoir en date butoir mais ne permet pas d'avancée significative » remarque Olivier de Berranger, Directeur de la gestion d'actifs de La Financière de l'Echiquier.

Une incertitude accrue…

Alors que ces derniers mois de nombreux investisseurs s'interrogeaient sur la possibilité d'une récession prochaine, ce risque a été écarté pour 2019 en l'absence de pression inflationniste. « Les risques politiques n'ont pour autant pas disparu et le chaos du Brexit devrait continuer de saper la croissance dans les prochains mois » prévient la société Oddo BHF AM.
Car si le report écarte à court terme le risque d'une sortie sans accord de l'Union européenne, cela prolonge en revanche la période d'incertitude. Or, les marchés financiers ne supportent habituellement pas l'incertitude.
Dans ses scénarios de marché, CPR AM maintient, pour une durée extensible, un scénario de « vives tensions politiques européennes dues au Brexit » avec une probabilité estimé de 15 %. « Un scénario du pire pour l'Europe, mais qui n'aurait qu'un impact limité pour le reste des zones » détaille Cyrille Geneslay, Gérant allocataire au sein de la société.

…finalement sans grave conséquence ?

Pourtant, selon les gérants de la société Edmond de Rothschild AM, ce nouvel évènement semble laisser de marbre les marchés. « Les propos de Mario Draghi sur une politique monétaire qui restera accommodante au vu du ralentissement de la croissance économique avaient fini par leur redonner des couleurs. Les derniers développements sur le Brexit, et l'annonce de son report, n'ont pas eu de véritable impact sur cette tendance » analysent-ils. Igor de Maack, porte-parole de la gestion de DNCA décrit des marchés « habitués à ces votes interminables » pour expliquer ce phénomène.

En dépit des apparences, ce laps de temps pourrait même être favorable aux marchés européens selon Fidelity International. « Le risque d'un “no deal” écarté à court terme, l'économie européenne serait aussi en mesure de profiter du semblant de reprise qui se dessine en Chine » soulignent les gérants de la société de gestion américaine. Certains secteurs en particulier bénéficient de ce report comme les compagnies aériennes, alors que Lufthansa annonçait une hausse de +4,4% du trafic passager pour mars.
Par ailleurs, cela signifie que la livre sterling restera sous pression. « Les obligations d'État britanniques resteront probablement très recherchées par les investisseurs en attendant un résultat » anticipe David Zahn, Directeur European Fixed Income chez Franklin Templeton.

4 commentaires

  • 21 avril 21:13

    La gestion du Brexit est une catastrophe, les partis pro-Brexit vont être les grands gagnants des élections européennes. L'exaspération va monter jusqu'aux élections en France. Avec Angela Merkel qui décide pour toute l'Europe en défendant uniquement les intérêts de l'Allemagne.


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