Cela ressemble fortement à un coup de poker. En dernière position d'une triangulaire aux élections municipales de Montpellier, l'industriel Mohed Altrad (13,31 %) devait obtenir un ralliement pour espérer continuer à entretenir le suspense dans la campagne. Mardi, quelques heures avant la clôture du dépôt des listes en préfecture, le milliardaire a signé un accord avec trois autres candidats non qualifiés pour le second tour : le youtubeur Rémi Gaillard (9,59 %), Alenka Doulain (9,25 %), la tête de liste d'un mouvement citoyen soutenu par La France insoumise, et Clothilde Ollier (7,26 %), une dissidente écologiste. De quoi détonner, de quoi dérouter !
« C'est le casse du siècle ! » se réjouit-on dans l'équipe de Mohed Altrad. Dans l'entre-deux-tours du scrutin, qui a duré deux mois et demi, le trio, fort de ses 27 % de suffrages exprimés le 15 mai, s'était associé pour mieux peser sur les négociations avec les prétendants à l'hôtel de ville. Il s'était rebaptisé « Nous sommes n'importe qui, nous avons l'écologie en commun », habile synthèse de son identité politique. En bon homme d'affaires, Mohed Altrad a profité de l'échec des discussions du jeune collectif avec le candidat socialiste Michaël Delafosse pour rafler la mise. Un processus de fusion-acquisition, en quelque sorte.
Lire aussi Municipales : 11 métropoles sous tension
Cette alliance bouscule les traditionnels clivages et
...
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer