Il refuse de se déclarer officiellement pour l'instant, mais Arnaud Montebourg se prépare activement à une éventuelle candidature à l'élection présidentielle. L'ancien ministre du Redressement productif de François Hollande, devenu aujourd'hui entrepreneur dans l'agroalimentaire (miel, glaces, amandes), a publié au mois de novembre un livre opportunément titré L'Engagement *, qui signe son retour dans l'arène politique. Il y raconte son combat interne au sein du gouvernement contre les fermetures d'usines et « l'austérité » européenne dont François Hollande n'a pas voulu – ou pas su – s'émanciper, malgré sa promesse initiale incarnée par le discours de campagne du Bourget.
Un portait acide de l'ancien chef de l'État que l'avocat de formation a toujours affronté dans les luttes internes du Parti socialiste. Ce n'est pas le seul à en prendre pour son grade dans cette chronique de ses trois années à Bercy, marquées par son combat pour le maintien des hauts fourneaux de Florange ou contre la vente d'Alstom à l'américain General Electric. Le tribun à l'humour corrosif s'attaque à Emmanuel Macron, dépeint comme une girouette. À force de transgressions, Arnaud Montebourg finit par provoquer son départ, fin août 2014. Le chantre de la démondialisation et du made in France voit dans la situation actuelle le triomphe de ses idées. Et espère rassembler sur sa ligne au-delà de la gauche.
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