Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Missions de service public de La Poste : "L'État aurait dû nous verser 4 milliards d'euros", selon le PDG Philippe Wahl
information fournie par Boursorama avec Media Services 30/10/2024 à 17:57

En six ans, La Poste a dépensé 4 milliards de plus que ce que l'État lui a versé pour remplir des missions de service public qui lui ont été attribuées.

Philippe Wahl à Paris, le 23 novembre 2022. ( AFP / ERIC PIERMONT )

Philippe Wahl à Paris, le 23 novembre 2022. ( AFP / ERIC PIERMONT )

L'État verse plus d'un milliard d'euros à La Poste chaque année en compensation des missions de service public qu'elle remplit. Mais, a souligné mercredi 30 octobre son PDG Philippe Wahl lors d'une audition parlementaire, ces missions coûtent plus de 2 milliards d'euros. Il en résulte une "sous compensation" de "plus d'un milliard (d'euros) chaque année".

"La sous-compensation de nos missions de service public prend une acuité considérable parce que la somme des sous-compensations, les missions de service public que l'État a laissé à nos charges depuis six ans, c'est 4 milliards" d'euros, a-t-il affirmé devant la commission des affaires économiques du Sénat. "L'État aurait dû nous verser 4 milliards. Il ne les a pas versés" , a-t-il déclaré.

Et si l'entreprise reçoit au total plus d'un milliard d'euros de compensations de la part de l'État, selon la présidente de la commission Dominique Estrosi-Sassone, "les missions mises à notre charge ont coûté 2,2 milliards d'euros", a assuré Philippe Wahl, disant s'appuyer sur des calculs de l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep). De cela, il résulte qu'il "manque chaque année plus d'un milliard d'euros à la Poste" , a assuré Philippe Wahl.

Flou sur la présence territoriale

Fin septembre, le dirigeant avait jeté un froid lors du congrès de l'Association des maires ruraux de France à Saint-Julien (Côte-d'Or) en déclarant que le contrat de présence postale territoriale, qui finance les 17.000 antennes de La Poste en France, devait être amputé de 50 millions d'euros en 2024 , sur 177 millions d'euros au total. Quelques jours plus tard, une source au sein de Matignon avait indiqué au journal Le Monde que l'État prévoyait finalement de maintenir la part de 50 millions d'euros dans le contrat de présence territoriale pour l'année 2024 et les deux suivantes.

Interrogée par l' AFP , une porte-parole de La Poste avait indiqué que le groupe avait été "informé du dépôt d'un amendement" en ce sens dans le projet de budget pour 2025.

Mais la rapporteuse de la commission des affaires économiques Anne-Catherine Loisier a indiqué mercredi n'avoir pas trouvé d'amendement sur le sujet dans le texte de loi, "ou alors je les ai manqués".

"Moi, j'ai compris en écoutant le gouvernement qu'il revenait sur cette mesure" , a répondu Philippe Wahl, tout en indiquant que même si le total de la somme était versée, "ce n'[était] qu'une compensation à 50%" d'une mission qui coûtait "bien 100%" à La Poste.

10 commentaires

  • 31 octobre 10:28

    Qu'a t-il fait lui pour réduire les couts de la Poste ? Certainement pas grand chose sauf à augmenter le prix du timbre beaucoup plus que l'inflation et après il se plaint de la baisse du trafic courrier. Pourquoi ne pas diviser par deux pour les particuliers, la réception du courrier ?


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi