
Allison Pineau, joueuse du FC Metz et de l'equipe de France, ici en action lors des Jeux Olympiques de Tokyo
Le Metz Handball dispute à partir de samedi son quatrième Final Four de Ligue des champions féminines avec la volonté d'enfin passer le cap des demi-finales pour tenter d'offrir un premier titre de C1 au handball féminin français et à ses futures retraitées, les championnes olympiques Allison Pineau et Cléopâtre Darleux.
Pour leur quatrième apparition dans le dernier carré lors des six dernières éditions (celle de 2020 ayant été annulée en raison du Covid-19), les Messines affronteront samedi les Danoises d'Odense, tandis que l'autre demi-finale oppose les Hongroises de Györ aux Danoises d'Esbjerg.
Éliminé par ces dernières en demi-finales l'an passé (37-33), Metz n'a jamais atteint la finale de la Ligue des champions, contrairement à son grand rival national, Brest, battu par Kristiansand en 2021 (34-28).
"On aspire au fait qu'arriver au Final Four ne soit plus une fin en soi", a déclaré Emmanuel Mayonnade, l'entraîneur lorrain, à Reuters. "Eu égard à nos échecs passés, il serait plus judicieux d'envisager d'abord la victoire en demi-finale comme objectif principal."
Metz se présente à Budapest, lieu du Final Four, avec un 27e titre de champion de France et une 13e Coupe de France dans les valises. Mieux, les Mosellanes sont invaincues toutes compétitions confondues cette saison.
"On sait que ce n'est pas parce qu'on est invaincues qu'on va forcément gagner, mais ça nous met dans une dynamique. On est habituées à gagner, on sait gagner", a assuré à Reuters la gardienne Cléopâtre Darleux.
À 35 ans, la championne olympique 2021 et du monde 2017 mettra un terme à sa carrière le 8 juin lors de la dernière journée de championnat, comme sa coéquipière Allison Pineau (36 ans), meilleure joueuse du monde en 2009, championne olympique 2021, du monde 2017 et d'Europe 2018.
La fin d'une génération dorée pour le handball féminin français, puisqu'elles cumulent à elles-deux 15 médailles en compétitions internationales avec les Bleues.
"QUÊTE COMMUNE"
"On sent le moment arriver, c'est quelque chose auquel je m'étais préparée depuis un petit moment", explique Cléopâtre Darleux. "Il y a déjà un peu de nostalgie. On sait que chaque moment est le dernier, j'essaie de m'en imprégner, de faire en sorte que la fin soit inoubliable même si ça l'est déjà car c'est une saison extraordinaire."
"C'est le meilleur scénario possible, je ne pouvais pas imaginer mieux", admet-elle, près de huit mois après son retour à Metz où elle était passée de 2009 à 2011.
L'internationale française souhaitait rejouer une dernière saison après une année éloignée des terrains à cause d'une sévère commotion cérébrale.
La demi-centre Allison Pineau a, elle, décidé de repousser d'un an sa retraite pour retrouver Metz où elle avait aussi joué de 2009 à 2012.
"C'était l'une des grosses raisons pour lesquelles j'ai décidé de repousser ma retraite, pour cette envie de retourner une dernière fois au Final Four", dit-elle à Reuters. "C'est au-dessus de mes espérances et j'ai déjà atteint un objectif énorme, mais en étant une femme d'histoire (...), j'ai envie d'écrire une page supplémentaire qui serait historique pour le club. La fin est déjà belle mais elle pourrait être encore plus belle."
Malgré leur immense palmarès en club comme en sélection nationale, les deux joueuses n'ont jamais remporté la Ligue des champions, comme le Metz Handball.
"Avec une grosse quête commune, on peut aller très loin et repousser les limites", croit Allison Pineau.
(Rédigé par Vincent Daheron, édité par Tangi Salaün)
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