Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Marchés : la probabilité d’une hausse des taux de la Fed en juin n’est plus que de 8%
information fournie par Boursorama 12/05/2016 à 15:12

Le siège de la Fed à Washington, D.C.

Le siège de la Fed à Washington, D.C.

Le spectre d'une hausse des taux de la Fed, qui agite régulièrement les marchés américains, semble s'être considérablement éloigné depuis le milieu du mois de mars. Il semble actuellement presque certain que les taux resteront inchangés lors de la prochaine réunion de la Fed.

« Les "marchés" attribuent maintenant une probabilité de moins de dix pour cent à une hausse des taux, après avoir estimé cette probabilité à près de 50% à la mi-mars » résume Lazard Frères Gestion dans une courte note d'analyse diffusée mercredi 11 mai.

Evolution de la probabilité implicite, depuis le début de l'année 2016, d'une hausse des taux directeurs de la fed d'ici fin juin. Source : Bloomberg / Lazard Frères Gestion.

Evolution de la probabilité implicite, depuis le début de l'année 2016, d'une hausse des taux directeurs de la fed d'ici fin juin. Source : Bloomberg / Lazard Frères Gestion.

Cette probabilité n'est pas issue de données de sondages, mais d'un calcul réalisé par Bloomberg à partir des prix d'échange observés sur certains contrats "futures" du marché obligataire.

Traditionnellement, les probabilités d'une hausse des taux directeurs de la Fed augmentent lorsque l'économie donne des signes d'amélioration, et baissent lorsque les données économiques sont au contraire mitigées, ce qui pousse la Banque centrale américaine à se montrer plus accommodante.

Lazard Frères Gestion commente : « Si la baisse des probabilités du début d'année devait tout à la tourmente des marchés, le mouvement depuis mi-mars s'explique davantage par la publication de chiffres relativement décevants, comme la croissance du PIB [américain] de seulement 0,5% au premier trimestre ».

« La stabilisation du taux de chômage à 5,0% [en légère hausse après être tombé à 4,9%] depuis quelques mois doit également avoir joué (…). La réunion de la Fed du 16 mars et les déclarations postérieures de Janet Yellen ont confirmé ce message aux yeux des investisseurs », explique la société de gestion.

Divergence entre les prévisions officielles de la Fed et les attentes du marché

Désormais, pour l'ensemble de l'année 2016, « là où le scénario central de la Fed prévoit deux hausses de taux d'ici la fin de l'année, le marché estime qu'il y a une chance sur deux pour que la Fed opte pour un statu quo » résume Lazard Frères.

Cette divergence entre les anticipations du marché et les anticipations officielles de la Fed devra forcément se réduire dans les prochains mois. Soit la Fed s'ajustera effectivement aux prévisions des analystes sans remonter ses taux, soit le marché devra se réajuster aux anticipations officielles de la Banque Centrale américaine si celle-ci décide de durcir son ton.

« La Fed souhaitera-t-elle à un moment surprendre le marché afin de regagner un peu de liberté ou attendra-t-elle que les données macroéconomiques légitiment une hausse ? Dans le premier cas, la volatilité pourrait augmenter temporairement, mais il est selon nous probable que l'économie américaine retrouve de la vigueur dans les prochains mois. Il faudra alors vérifier que les anticipations de marché s'ajustent sur le scénario central de la Fed », termine Lazard Frères.

Xavier Bargue (redaction@boursorama.fr)

Retrouvez tous les articles de la rédaction de Boursorama dans la rubrique dédiée .

4 commentaires

  • 12 mai 16:41

    pourtant, "tension sur les salaires", "plein emploi", "surchauffe économique"," invulnérabilité face au reste du monde"...et j'en passe. Du coup, on constate que la situation n'est pas telle que les journalistes la relaient benoîtement.


Signaler le commentaire

Fermer