Le mouvement de protestation contre la vie chère et la dégradation de la situation économique s'est étendu mardi en Iran, où le président s'est dit à l'écoute des "revendications légitimes" des manifestants.
Une manifestation à Téhéran, en Iran, le 29 décembre 2025. ( FARS NEWS AGENCY / HANDOUT )
Les services secrets extérieurs israéliens ont assuré mercredi 31 décembre être présent "sur le terrain" en Iran, pour soutenir les manifestationsc qui ont touché la veille au moins dix universités.
"Sortez ensemble dans les rues. L'heure est venue. Nous sommes avec vous", le Mossad sur leur compte X, s'adressant en langue farsie aux manifestants iraniens. "Pas seulement de loin ou par les mots. Nous sommes aussi avec vous sur le terrain ", ajoutait le message repris en hébreu par la radio de l'armée mercredi.
L'appel intervient après des entretiens cette semaine entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et Donald Trump, à l'issue desquels le président américain a averti l'Iran de nouvelles frappes si Téhéran reconstruisait ses programmes nucléaire ou balistiques.
L'Iran, qui ne reconnaît pas Israël, l'accuse depuis longtemps de mener des opérations de sabotage contre ses installations nucléaires et d'assassiner des personnalités militaires, politiques ou scientifiques sur son territoire. Le Mossad, de fait, a démontré depuis des décennies sa capacité à infiltrer jusqu'aux arcanes du pouvoir de la République islamique .
Ennemis jurés depuis 1979
Iran et Israël, ennemis jurés depuis l'avènement de la République islamique en 1979, ont mené en juin une guerre de 12 jours, déclenchée par une attaque d'une ampleur inédite d'Israël contre des sites militaires, nucléaires et des zones résidentielles.
L'offensive, selon des médias israéliens et américains, avait associé des drones, préalablement introduits en Iran, à des missiles et avions de chasse.
En juillet 2024, l'Iran avait aussi été humilié par l'assassinat par Israël, à Téhéran, d'Ismaïl Haniyeh, chef politique du mouvement islamiste palestinien Hamas.
Le mouvement de protestation contre la vie chère et la dégradation de la situation économique s'est étendu mardi en Iran, où le président s'est dit à l'écoute des "revendications légitimes" des manifestants.
Ce mouvement de grogne est à ce stade sans commune mesure avec les grandes manifestations qui avaient secoué l'Iran fin 2022, après la mort en détention de Mahsa Amini, une jeune iranienne, arrêtée pour un voile prétendument mal ajusté.
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