Avant même qu'il soit advenu, le Brexit fournit une riche moisson d'enseignements politiques à tous les Européens. Pour les tenants du souverainisme, il constitue un triple avertissement : la sortie de l'Union européenne est ardue et laborieuse ; elle exige des sacrifices dont les classes populaires supportent l'essentiel du coût ; elle se termine par une perte de souveraineté.Pour les pro-européens, à l'inverse, le processus enclenché en 2016 par le référendum montre la résilience et le bien-fondé de l'intégration au sein de l'UE. C'est là l'objectif que le négociateur en chef européen, Michel Barnier, poursuit depuis le début : apporter la preuve qu'il n'y a pas de Brexit heureux, dissuader tout nouveau pays tenté d'imiter Londres en montrant qu'une sortie de l'UE aurait un coût insupportable pour le pays concerné. Voici, en résumé, les principales leçons politiques que l'on peut déjà tirer de l'aventure :La nation n'est plus le cadre adapté à la souveraineté. C'était là le c?ur de la démarche du Brexit. Ses partisans avaient promis aux électeurs que le référendum permettrait au Royaume-Uni de « reprendre le contrôle » de son destin. Les trois années écoulées ont au contraire mis en lumière la contradiction fondamentale de cette promesse. Lorsqu'un pays cherche à déconnecter son économie de celles de ses principaux partenaires commerciaux, il perd des marges de man?uvre politique au lieu d'en gagner. Il est livré...
Luc de Barochez -Il n'y a pas de Brexit heureux
information fournie par Le Point 21/03/2019 à 16:25

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