La start-up australienne Vulcan Energy a annoncé mardi avoir obtenu un financement de 2,2 milliards d'euros pour développer un futur site de production de lithium en Allemagne, indispensable pour la filière européenne des batteries de véhicules électriques.
( AFP / KIRILL KUDRYAVTSEV )
Au terme d'un montage financier impliquant de nombreux acteurs, dont le groupe de BTP Hochtief, le conseil d'administration de Vulcan Energy va donner son feu vert définitif au lancement des travaux qui doivent débuter "dans les prochains jours", a indiqué l'entreprise dans un communiqué.
Le projet dénommé Lionheart prévoit la construction d'un ensemble intégré dédié au lithium et aux énergies renouvelables, visant une capacité de production de 24.000 tonnes par an d'hydroxyde de lithium, de quoi équiper environ 500.000 batteries de véhicules électriques par an, détaille l'entreprise.
Ces batteries sont pour la plupart fabriquées avec du lithium, un matériau critique que les constructeurs automobiles européens recherchent activement alors qu'ils font face à une forte concurrence chinoise.
Vulcan va extraire le minerai très convoité de l'eau saumâtre souterraine située en profondeur dans la vallée du Rhin, près de la ville de Landau (ouest).
Il sera ensuite raffiné dans une centrale de transformation située à l'ouest de Francfort, où une installation pilote fonctionne déjà.
Le financement réunit des banques publiques et privées, ainsi que des soutiens allemands et européens, dont la Banque européenne d'investissement, principal prêteur individuel.
Le groupe allemand de BTP Hochtief, filale de l'espagniol ACS, participe quant à lui pour 169 millions d'euros, incluant l'acquisition d'actions de Vulcan Energy et un investissement direct dans le projet.
Vulcan a indiqué que des contrats d'enlèvement de lithium sont entièrement sécurisés pour les dix premières années de production avec des partenaires industriels européens, dont le géant suisse des matières premières Glencore, le groupe automobile Stellantis et belge Umicore, qui produit des cathodes pour batteries.
La phase commerciale du projet est attendue à partir de 2028, à l’issue de 2,5 ans de travaux.
L'industrie automobile allemande peine à prendre le virage de la mobilité électrique face à la concurrence chinoise, qui a pris une longueur d'avance, produisant des véhicules électriques moins chers que les géants allemands.
Les difficultés sont telles que le gouvernement allemand a demandé à l'UE revenir sur l'interdiction de la vente de véhicules neufs à moteurs thermiques en 2035.
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