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Liban-Un rapport d'audit relève des fautes dans la gestion de la banque centrale
information fournie par Reuters 11/08/2023 à 16:25

BEYROUTH, 11 août (Reuters) - Un rapport d'audit de la banque centrale du Liban recommande vivement de prendre des mesures pour atténuer les risques liés aux "fautes professionnelles" commises au sein de l'institution et indique que l'ancien gouverneur avait un pouvoir discrétionnaire "illimité" lorsqu'il a mis en oeuvre des politiques d'ingénierie financière coûteuses.

L'audit, réalisé par le cabinet comptable Alvarez & Marsal (A&M), a également trouvé des preuves que des "commissions illégitimes" d'un montant de 111 millions de dollars (101,26 millions d'euros) ont été versées à partir d'un compte de la banque centrale entre 2015 et 2020.

L'audit, dont une copie a été examinée par Reuters, couvre une période allant de 2015 à 2020.

L'ancien gouverneur Riad Salamé, qui a démissionné le mois dernier, a défendu sa politique dans des commentaires écrits à Reuters.

Le service de communication de la banque centrale a déclaré à Reuters que "les parties concernées ne sont plus à la banque".

Fares Gemayel, conseiller média du Premier ministre intérimaire Najib Mikati, s'est refusé à tout commentaire.

L'audit d'A&M fait état d'un "manque de bonne gouvernance et de gestion des risques" au sein de la banque centrale, également connue sous le nom de Banque du Liban, et appelle à une amélioration de la surveillance.

Dans des commentaires écrits adressés à Reuters, Riad Salamé a déclaré que la qualification de mauvaise conduite était "arbitraire" et que la banque centrale avait agi conformément à la loi.

L'ingénierie financière de la banque a siphonné les dollars des banques locales à des taux d'intérêt élevés à partir de 2015 pour aider à financer l'État lourdement endetté. L'audit indique que la BDL a dissimulé des pertes d'un montant de 76 milliards de dollars grâce à l'ingénierie financière.

L'audit indique que la banque centrale a déclaré des bénéfices chaque année en transférant des coûts dans son bilan, même au cours d'années "où les pertes réelles s'élevaient à plusieurs milliards de dollars".

Riad Salamé a déclaré qu'il n'y avait "aucune dissimulation" des pertes. Elles étaient publiées et conformes à la procédure comptable approuvée par le conseil central et communiquée au gouvernement, a-t-il ajouté.

(Reportage Maya Gebeily et Laila Bassam ; avec la contribution de Tom Perry ; version française Augustin Turpin, édité par Kate Entringer)

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