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Les entreprises intermédiaires pessimistes pour l'année 2025, échaudée par les tensions commerciales et les conflits
information fournie par Boursorama avec Media Services 13/06/2025 à 14:20

Les services sont le principal secteur touché par le ralentissement d'activité, qui serait moins marqué dans l'industrie et la construction.

( AFP / ERIC PIERMONT )

( AFP / ERIC PIERMONT )

Une enquête publiée vendredi 13 juin par Bpifrance Le Lab souligne les craintes des entreprises françaises de taille intermédiaire (ETI), qui sont plus nombreuses à craindre une baisse de leur activité, inquiètes des tensions commerciales et pour la cybersécurité.

Selon cette enquête, menée du 11 mars au 14 mai auprès des entreprises de moins de 5.000 salariés et d'un chiffre d'affaires de maximum de 1,5 milliard d'euros, 31% des ETI s'attendent à une hausse de leur chiffre d'affaires annuel , contre 47% en 2024. Elle sont 21% à prévoir une baisse (+4 points) et 48% une stabilité (+12 points). En conséquence, le solde d'opinion entre les entreprises prévoyant une hausse ou une baisse d'activité s'établit à 10, chutant de 20 points sur un an et atteignant "un niveau inférieur de 20 points à sa moyenne observée sur 2011-2024", selon Bpifrance Le Lab.

Comme freins à leur activité, les entreprises citent des perspectives de demande dégradées (52%, +10 points), une concurrence accrue (44%, +4) et le manque de débouchés (15%, +7). Elle se disent aussi très ou moyennement inquiètes des risques de cybersécurité (80%), des conflits géopolitiques (77%) ou des tensions commerciales (68%).

Par secteurs, les services seraient le principal touché par le ralentissement d'activité, qui serait moins marqué dans l'industrie et la construction.

Les ETI internationalisées et innovantes moins exposées

"Sur le chiffre d'affaires global, sur les carnets de commandes et sur les exportations, les ETI internationalisées et innovantes se portent mieux. Ce qui, pour nous, est la recette de la croissance", a commenté Philippe Mutricy, directeur des études de Bpifrance, auprès de l' AFP .

Déjà dégradés en 2024, les carnets de commandes continueraient de se dégarnir cette année , surtout dans les services, le solde d'opinion quant à leur évolution perdant presque 12 points à -6. Les ETI sont également plus pessimistes quant à l'évolution de leur trésorerie (solde de 11%, -2 points).

Ces conditions plus difficiles devraient se traduire par une diminution des embauches, en France (solde à +7, soit -18 points) comme à l'étranger (+7, -2) ainsi qu'un tassement des investissements, les entreprises prévoyant de les réduire étant plus nombreuses que celles souhaitant les augmenter (solde à -1, -11).

Toutefois, souligne l'enquête, s'ils sont attendus en ralentissement en 2025, les investissements dans la transition écologique et énergétique ne semblent pas être remis en cause au-delà.

Cette enquête est fondée sur un échantillon représentatif de 615 ETI (hors filiales de groupes étrangers) sur les 6.800 en France.

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