Les écologistes ouvrent les portes de la gauche au MoDem, "jamais", répond Jean-Luc Mélenchon

information fournie par Boursorama avec Media Services •08/02/2024 à 13:54

Le leader insoumis s'est dit "déçu" que les écologistes en reviennent "aux vieilleries de l'alliance avec le centre".

Jean-Luc Mélenchon à Genève, en Suisse, le 3 février 2024. ( AFP / FABRICE COFFRINI )

Alors que les refus de François Bayrou de rejoindre le gouvernement crée des remous dans la majorité, la cheffe des députés écologistes, Cyrielle Chatelain a tendu la main aux députés centristes. Elle s'est fait sèchement recadrer par Jean-Luc Mélenchon qui a écarté toute alliance de la Nupes avec le MoDem.

Depuis que François Bayrou a annoncé qu'il n'allait pas entrer au gouvernement, faute d'"accord profond sur la politique à suivre", la question de la place du MoDem dans la majorité se pose. " Si ça balance à droite, venez rééquilibrer. On a 150 députés de gauche, il y a des sujets sur lesquels on peut trouver des ententes" , a lancé au MoDem Cyrielle Chatelain, sur Public Sénat , citant notamment les "questions démocratiques, la proportionnelle, le logement".

"Il n'en est pas question. Jamais"

"Tellement décevant", a réagi dans un tweet Jean-Luc Mélenchon, qui accuse souvent EELV d'être devenu un parti de "centre-gauche". "Ce retour aux vieilleries de l'alliance avec le centre nous renvoie avant l'union de la gauche de 1973... Il n'en est pas question. Jamais . L'union populaire est impossible avec le Modem qui défend des positions contre les revendications sociales et siège dans la majorité macroniste", a-t-il ajouté.

Grâce à ses propositions, notamment pour taxer les "superdividendes", le chef du groupe MoDem Jean-Paul Mattei bénéficie pourtant d'une plutôt bonne cote de popularité parmi les Insoumis, qui l'appellent parfois "l'InsouMattei".

"Voter avec le MoDem pour la taxation des superdividendes et la proportionnelle, je l'assume", a répondu Cyrielle Chatelain sur X, appelant l'ancien sénateur socialiste à "sortir de sa zone de confort".

"Je ne doute pas de ton attachement à gauche. Un doute sur l'existence d'une zone de confort pour moi dans 'la gauche'. Mais tu as raison de vouloir les faire voter avec nous ", lui a répondu Jean-Luc Mélenchon, appelant à poursuivre l'échange en message privé sur le réseau social.