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Les dépenses militaires devraient progresser dans le monde alors que la décennie s'annonce "plus dangereuse", selon un rapport
information fournie par Boursorama avec Media Services 13/02/2024 à 12:33

Rafah, dans le sud de Gaza, après un bombardement israélien, le 12 février 2024.  ( AFP / SAID KHATIB )

Rafah, dans le sud de Gaza, après un bombardement israélien, le 12 février 2024. ( AFP / SAID KHATIB )

Globalement, les dépenses militaires dans le monde ont augmenté de 9% l'an dernier, à 2.200 milliards de dollars (2.000 milliards d'euros), du jamais vu selon l'institut spécialisé dans la défense IISS qui s'attend à une nouvelle hausse cette année.

Quelques jours après une polémique provoquée par Donald Trump au sujet de l'Otan et des dépenses militaires, l'institut spécialisé dans la défense IISS publie un rapport édifiant. Dans un contexte de guerre entre Israël et le Hamas, de guerre en Ukraine, ou encore de tensions autour de la Chine, la décennie s'annonce "plus dangereuse", avec des dépenses militaires qui devraient continuer de progresser dans le monde, avertit l'institut ce mardi 13 février.

L'édition 2024 du rapport de l'Equilibre militaire de l'International Institute for Strategic Studies (IISS), basé à Londres, souligne que le monde est entré l'année dernière dans "un environnement sécuritaire fortement volatil", citant la victoire de l'Azerbaïdjan contre les séparatistes arméniens dans le Haut-Karabakh ou encore les coups d'Etat au Niger et au Gabon, et estime que cela va durer. "La situation actuelle en matière de sécurité militaire annonce ce qui sera probablement une décennie plus dangereuse, caractérisée par un recours marqué, par certains, à la puissance militaire pour faire valoir leurs revendications (...) ainsi que par le désir, parmi les démocraties partageant les mêmes valeurs, de renforcer les liens bilatéraux et multilatéraux en matière de défense, en réponse à cette situation", résume le document, donc voici les principales conclusions.

Des milliers de tanks russes détruits

Près de deux ans après l'invasion russe à grande échelle de l'Ukraine, l'IISS estime que l'armée de Moscou a perdu environ 3.000 chars de combat, soit la totalité des réserves opérationnelles qu'elle avait en février 2022. Elle a depuis compensé ses pertes en puisant essentiellement dans ses stocks de véhicules qui n'étaient pas en service à l'époque, contrainte à privilégier la quantité au détriment de la qualité. Kiev, en revanche, a pu pour l'instant compenser ses pertes d'équipement grâce à l'aide occidentale, y gagnant même en qualité. L'armée ukrainienne a aussi fait preuve d'"ingéniosité", notamment dans la mer Noire, avec l'utilisation de drones marins.

Des dépenses militaires en hausse

Globalement, les dépenses militaires dans le monde ont augmenté de 9% l'an dernier, à 2.200 milliards de dollars (2.000 milliards d'euros), du jamais vu selon l'IISS qui s'attend à une nouvelle hausse cette année. L'Institut explique surtout ce phénomène par la guerre en Ukraine et les tensions avec la Chine. Il relève que les membres de l'Otan hors Etats-Unis sont particulièrement concernés. Ce rapport est publié alors que l'ex-président américain Donald Trump, qui espère être réélu en novembre 2024, a évoqué la possibilité de ne plus défendre les pays de l'Alliance rechignant à investir dans leur défense, ce qui a suscité de vives critiques.

Selon l'IISS, seuls 10 des 31 pays membres de l'Otan atteignent l'objectif de l'Alliance de consacrer 2% du PIB aux dépenses militaires, mais 19 ont augmenté ces dépenses. Le rapport relève que la Russie et la Chine consacrent désormais plus de 30% de leurs dépenses publiques au secteur militaire, tandis que les Occidentaux augmentent "lentement" leur production de missiles et munitions après des années de sous-investissement. Il souligne, outre les investissements dans les nouvelles technologies, un regain d'intérêt pour "des équipements qui avaient été négligés, comme l'artillerie et la défense aérienne" et une modernisation des arsenaux nucléaires chinois et américain.

Chine et Iran plus présents

Pékin poursuit sa politique de modernisation de ses forces stratégiques et transforme son armée en "force de projection" capable d'intervenir loin de ses frontières, conduisant en réaction à un renforcement des alliances défensives de ses voisins inquiets. "La Chine s'affirme de plus en plus, et pas seulement dans son voisinage immédiat" comme Taïwan, relève le rapport, évoquant le survol de ballons chinois jusque dans le ciel américain, le déploiement de navires dans le monde ou des efforts diplomatiques dans certains conflits éloignés.

L'IISS relève aussi que l'Iran exerce une influence croissante sur diverses zones de conflits, avec deux exemples : la livraisons de missiles aux rebelles yéménites houthis dont les attaques dans la mer Rouge perturbent le commerce mondial, ainsi que la fourniture de drones à la Russie pour combattre l'Ukraine.

1 commentaire

  • 13 février 13:15

    Merci joseph adaulf benito poutine...


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