Selon les experts, une avancée diplomatique devrait faire baisser les cours et permettre la constitution de stocks importants en fin d'année.

( AFP / FREDERIC J. BROWN )
L'attente de la rencontre historique entre Donald Trump et Vladimir Poutine stabilise jeudi 14 août les cours du pétrole, qui connaissaient une tendance baissière depuis le début du mois d'août
"Les attentes pour la réunion changent presque d'heure en heure" , souligne Arne Lohmann Rasmussen de Global Risk Energy, ce qui rend très incertain l'évolution à court terme des prix du brut. "Les derniers signaux suggèrent que l'Europe a réussi à convaincre Trump de travailler en faveur d'un cessez-le-feu (en Ukraine) avant de discuter des territoires et des termes pour une paix plus durable", précise l'analyste.
Mercredi, le président américain a averti que la Russie ferait face à des "conséquences très graves" si elle n'acceptait pas de mettre fin à la guerre, sans rentrer dans les détails. Ces menaces font craindre "un risque de hausse des prix pour le marché si peu de progrès sont réalisés", estime Warren Patterson, analyste chez ING.
Vers 9h25 GMT (11h25 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, prenait 0,32% à 65,84 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en septembre, gagnait 0,30% à 62,84 dollars.
L'espoir d'une avancée diplomatique
En revanche, une avancée diplomatique pourrait "réduire une grande partie du risque de sanctions" qui pèse sur le marché pétrolier, selon Warren Patterson, en particulier la menace de droits de douane secondaires sur les pays importateurs de pétrole russe.
Dans ce cas, les investisseurs prévoient une baisse des cours liées au surplus attendu de production d'or noir dans les prochains mois.
Le rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) publié mercredi prévoit ainsi la constitution de stocks importants de pétrole en fin d'année et en 2026.
Il met notamment en avant une production plus abondante des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) qui ont rehaussé leurs quotas ces derniers mois.
"Si l'excédent projeté par l'AIE commence à se matérialiser, alors l'Opep+ en général et l'Arabie saoudite en particulier devront procéder à des coupes de production afin de rester crédibles" comme régulateur du marché, prévient Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
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