par Tuvan Gumrukcu et Jonathan Spicer
Les discussions se poursuivent sur le mandat que pourrait donner le conseil de sécurité des Nations unies à une force internationale de stabilisation dans la bande de Gaza et les pays décideront de leur participation une fois ce cadre défini, a déclaré lundi le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan.
Le chef de la diplomatie turque s'exprimait à l'issue d'une réunion à Istanbul avec ses homologues de plusieurs pays musulmans pour discuter du cessez-le-feu d'inspiration américaine entré en vigueur dans la bande de Gaza entre le Hamas et Israël.
Certains de ces pays (Turquie, Qatar, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Jordanie, Pakistan et Indonésie) pourraient contribuer à la force de stabilisation envisagée pour garantir le respect du cessez-le-feu.
Les discussions ont aussi porté sur la situation humanitaire dans l'enclave palestinienne après deux ans de guerre.
Hakan Fidan a déclaré au cours d'une conférence de presse que des problèmes entravaient la pleine mise en oeuvre du cessez-le-feu en accusant Israël de le violer régulièrement. Il a aussi appelé l'Etat hébreu à respecter son obligation consistant à laisser entrer une aide suffisante dans la bande de Gaza.
Israël dit être attaché au respect du plan parrainé par le président des Etats-Unis Donald Trump. Il accuse le Hamas de ne pas respecter l'accord concernant la restitution des dernières dépouilles des otages enlevés lors de l'attaque du mouvement palestinien sur son territoire le 7 octobre 2023.
Israël affirme aussi autoriser l'entrée de centaines de camions d'aide par jour dans la bande de Gaza et accuse le Hamas de la détourner.
La Turquie qualifie la guerre dans la bande de Gaza de génocide, ce que réfute Israël.
Encouragée par les Etats-Unis, elle a joué un rôle de premier plan pour la conclusion d'un accord de cessez-le-feu et elle a exprimé la volonté de participer à la surveillance de sa mise en oeuvre.
Israël s'oppose cependant à une telle implication turque.
Interrogé sur le rôle que pourrait jouer la Turquie, Hakan Fidan a déclaré que des efforts se poursuivaient pour fournir une définition et une "légitimité" à une telle mission de surveillance.
"(Les pays) décideront, en fonction du contenu de cette définition, d'envoyer ou non des soldats", a-t-il dit.
Il a déclaré que la Turquie souhaitait voir les Palestiniens assumer leur propre sécurité et disposer de leur propre gouvernance après la guerre, tout en jugeant que d'autres mesures devaient être prises au préalable.
(Avec Ece Toksabay à Ankara, Ezgi Erkoyun à Istanbul et Steven Scheer à Jérusalem, version française Bertrand Boucey, édité par Blandine Hénault)

                                            
                                            
                                        
                                            
                                            
                                        
                                            
                                            
                                        
                                            
                                            
                                        
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