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Le G20 débat de l'aide aux pays pauvres face à la pandémie et de fiscalité
information fournie par Reuters 07/04/2021 à 09:17

LE G20 DÉBAT DE L'AIDE AUX PAYS PAUVRES FACE À LA PANDÉMIE ET DE FISCALITÉ

LE G20 DÉBAT DE L'AIDE AUX PAYS PAUVRES FACE À LA PANDÉMIE ET DE FISCALITÉ

par Andrea Shalal

WASHINGTON (Reuters) - Les ministres des Finances des 20 principales économies mondiales (G20) devraient approuver mercredi un renforcement à hauteur de 650 milliards de dollars (548 milliards d'euros) des réserves d'urgence du Fonds monétaire international (FMI) et prolonger un moratoire sur le remboursement de la dette des pays les plus pauvres face à la crise du coronavirus.

Ces discussions par visioconférence au sein du G20, en marge des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, fourniront aussi à la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen l'occasion de défendre l'idée d'un taux plancher à l'échelle mondiale pour l'impôt sur les entreprises.

Ses homologues français Bruno Le Maire et allemand Olaf Scholz ont salué dès mardi le ralliement des Etats-Unis à ce projet en jugeant désormais possible la conclusion d'un accord liant plus de 140 pays.

Le FMI a relevé mardi à 6% sa prévision de croissance pour l'économie mondiale tout en mettant en garde contre la différence de trajectoire entre les Etats-Unis, à la reprise plus rapide et plus vigoureuse, et l'essentiel du reste du monde. Le Fonds a ainsi prévenu que la crise du coronavirus pourrait remettre en cause des années de progrès en matière de réduction de la pauvreté.

Lors d'une intervention aux côtés de Janet Yellen et du directeur de la Banque mondiale David Malpass, la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva a exhorté les pays riches à faire en sorte que les pays pauvres aient accès à la vaccination contre le COVID-19. "Nous n'avons aucune chance de nous en sortir sans être unis", a-t-elle dit.

Un renforcement des réserves du FMI, les droits de tirage spéciaux (DTS), permettrait d'accroître les liquidités disponibles pour tous les membres sans alourdir la dette de la trentaine de pays en graves difficultés financières, disent des économistes et des responsables financiers.

COMMUNIQUÉ PEU ENGAGEANT SUR LA FISCALITÉ

Une prolongation du moratoire sur le remboursement des dettes permettrait en outre aux pays pauvres de consacrer cet argent à l'acquisition de vaccins et au soutien à leurs économies, a dit David Malpass lundi à la presse.

Dans une lettre qui sera publiée mercredi, plus de 250 organisations non-gouvernementales exhortent les dirigeants du G20 et le FMI à aller plus loin et à annuler la dette des pays pauvres.

A la demande de Janet Yellen, les responsables du G20 devraient aussi supprimer de leur communiqué commun une référence à la stabilité des taux de change incluse dans un premier temps par l'ancienne administration américaine de Donald Trump, pour revenir à une formule insistant sur l'importance des facteurs fondamentaux, a dit une source proche des discussions.

Janet Yellen plaide pour que la valeur du dollar soit déterminée par le marché, alors que Donald Trump était ouvertement favorable à un dollar plus faible.

La fiscalité sera aussi l'un des principaux thèmes à l'ordre du jour de cette réunion du G20 après les déclarations de Janet Yellen lundi sur l'instauration d'un taux plancher pour l'impôt sur les sociétés au niveau mondial.

On ignore cependant l'ampleur des progrès susceptibles d'être accomplis sur ce sujet mercredi.

Le projet de communiqué rédigé en début de semaine et vu par Reuters engagerait peu ses signataires, qui se diraient néanmoins attachés à la conclusion d'un accord d'ici mi-2021. "Nous allons poursuivre notre coopération pour un système fiscal international mondialement juste, durable et moderne", est-il écrit.

Le ministre irlandais des Finances, Paschal Donohoe, a exprimé mardi son inquiétude sur les conséquences d'un éventuel taux plancher sur l'IS pour les économies de moindre taille comme l'Irlande, qui s'appuient sur une fiscalité légère pour attirer les investissements.

(Andrea Shalal; Version française Bertrand Boucey)

1 commentaire

  • 07 avril 09:30

    La fiscalité des salariés et retraités est aussi une pandémie


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