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Foot: grand favori, le Maroc lance sa CAN par une victoire face aux Comores
information fournie par AFP 21/12/2025 à 23:36

L'ailier marocain Brahim Diaz (au centre) inscrivant le premier but de la victoire 2-0 face aux Comores en ouverture de la Coupe d'Afrique des nations le 21 décembre 2025 à Rabat. D'abord inhibés, les Lions de l'Atlas n'ont pas manqué leur entrée en lice dans la compétition ( AFP / Paul ELLIS )

L'ailier marocain Brahim Diaz (au centre) inscrivant le premier but de la victoire 2-0 face aux Comores en ouverture de la Coupe d'Afrique des nations le 21 décembre 2025 à Rabat. D'abord inhibés, les Lions de l'Atlas n'ont pas manqué leur entrée en lice dans la compétition ( AFP / Paul ELLIS )

Le Maroc, d'abord inhibé par la pression puis libéré par un retourné acrobatique de son attaquant Ayoub El-Kaabi, a laborieusement mais victorieusement lancé dimanche face aux Comores (2-0) la 35e Coupe d'Afrique des nations, qu'il organise jusqu'au 18 janvier.

Les partenaires d'Achraf Hakimi, laissé au repos pour ce match inaugural après une sérieuse blessure à une cheville subie en novembre jouent avec une double obligation: remporter un titre qui leur échappe depuis 50 ans et offrir une organisation parfaite avant d'accueillir le Mondial-2030 conjointement avec l'Espagne et le Portugal.

Dans une ambiance électrique et sous une pluie battante, après le coup d'envoi fictif donné par Moulay El Hassan, le prince héritier du Maroc, les Lions de l'Atlas ont longtemps buté sur Yannick Pandor, le gardien des Comores, avant que Brahim Diaz (55e) et El-Kaabi (74e) ne libèrent tout un peuple.

"Le résultat était bien mais le jeu n'était pas vraiment convaincant", analysait Moustafa Faik, cinquantenaire marocain venu de Paris croisé à la sortie du stade. "Il leur manque beaucoup de travail pour les prochains matches", ajoutait-il.

"C'est normal, ils font l'ouverture de la CAN", relativisait de son côté Rachid, décrivant une équipe visiblement "stressée". "Mais je pense qu'avec les matches qui vont arriver, ils vont monter en puissance et je les vois arriver en finale."

Dès le début de l'après-midi, devant le nouveau stade Moulay Abdellah, allumé de ses néons rouges et verts aux couleurs du Maroc, une foule de supporters bravait déjà la pluie persistante pour accéder à l'enceinte de près de 70.000 places, annoncée à guichets fermés pour la soirée.

A la vue des caméras de télévision, certains scandaient "Dima Maghreb" ("Vive le Maroc") à côté de dizaines de voitures de police, des ambulances, des forces auxiliaires — dont certaines unités à cheval - au rythme des tambours et de musiques afro.

Les klaxons et tambours entendus dès le coup de sifflet final dans les six villes hôtes de la compétition témoignent du soulagement marocain. Mais le chemin est encore long pour les joueurs de Walid Regragui, le sélectionneur marocain, s'ils veulent fouler à nouveau la pelouse du stade Moulay Abdellah, le 18 janvier, soir de la finale de la CAN.

Achraf Hakimi sur la pelouse du stade Prince Moulay Abdallah avant le match d'ouverture de la CAN remporté 2-0 par le Maroc face aux Comores le 21 décembre 2025. Le latéral droit des Lions de l'Atlas et du Paris SG, sérieusement blessé à une cheville en novembre, se dit prêt mais il a été préservé pour ce premier match ( AFP / SEBASTIEN BOZON )

Achraf Hakimi sur la pelouse du stade Prince Moulay Abdallah avant le match d'ouverture de la CAN remporté 2-0 par le Maroc face aux Comores le 21 décembre 2025. Le latéral droit des Lions de l'Atlas et du Paris SG, sérieusement blessé à une cheville en novembre, se dit prêt mais il a été préservé pour ce premier match ( AFP / SEBASTIEN BOZON )

Pourtant, "tout autre résultat que le sacre sera perçu comme une défaite", avait réaffirmé Regragui à la veille du match d'ouverture.

A ses côtés, Hakimi, érigé en tête de gondole du tournoi, avait rassuré tout le royaume sur son état de santé: lancé dans une course contre la montre depuis sa sérieuse blessure le 4 novembre avec le Paris SG, le défenseur est "prêt à jouer", avait-il dit. Il a pu être préservé dimanche en attendant de parfaire sa condition physique. Et le Maroc a gagné.

- Répétition générale -

Face à l'archi-favori de l'épreuve, demi-finaliste de la dernière Coupe du monde en 2022 au Qatar et première nation africaine au classement Fifa (11e), se dresse une meute de poursuivants, à commencer par le Sénégal de Sadio Mané, l'Egypte de Mohamed Salah, toujours bien placée lors des CAN tout comme le Cameroun, malgré le chaos qui règne au sein des Lions indomptables.

La Côte d'Ivoire, tenante du titre, le Nigeria de Victor Osimhen et l'Algérie, qui retrouve du lustre après quelques années de disette, peuvent aussi rêver de faire tomber le Maroc chez lui.

Des suppporters du Maroc au stade Prince Moulay Abdellah avant la victoire de leur équipe 2-0 face aux Comores en ouverture de la Coupe d'Afrique des nations le 21 décembre 2025 à Rabat ( AFP / Paul ELLIS )

Des suppporters du Maroc au stade Prince Moulay Abdellah avant la victoire de leur équipe 2-0 face aux Comores en ouverture de la Coupe d'Afrique des nations le 21 décembre 2025 à Rabat ( AFP / Paul ELLIS )

"J'attends beaucoup du public: s'ils viennent demain (dimanche) pour prendre des selfies ou manger des petits fours, ils ne nous servent à rien", avait prévenu Regragui. Malgré la pluie qui a clairsemé les tribunes, le public a joué sa partition dimanche soir.

Le sélectionneur n'est pas le seul soumis à de très fortes attentes. Fouzi Lekjaa, le président de la Fédération marocaine, doit aussi rendre une copie parfaite du point de vue de l'organisation. Le pays s'apprête à accueillir des supporters de plusieurs dizaines de pays et plus d'un million de billets ont déjà été vendus.

En 2030, le royaume sera le deuxième pays africain à accueillir une Coupe du monde, 20 ans après l'Afrique du Sud. Ce sera conjointement avec l'Espagne et le Portugal. Pour cela, il développe encore davantage ses infrastructures notamment hôtelières, ferroviaires, routières, aéroportuaires et dans le secteur des télécommunications, moyennant plusieurs milliards d'euros d'investissements.

La CAN en est une répétition générale.

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