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Le bilan des séismes en Turquie et en Syrie dépasse les 19.000 morts
information fournie par Reuters 09/02/2023 à 17:09

    par Mehmet Caliskan, Umit Bektas et Khalil Ashawi
       ANTIOCHE, Turquie, JANDARIS, Syrie, 9 février (Reuters)
- L es séismes survenus cette semaine en Turquie et en Syrie ont
fait plus de 19.000 morts, selon un bilan jeudi qui ne cesse de
s'alourdir alors que des centaines de milliers de personnes sont
sans abri et que les espoirs de retrouver des survivants
s'amenuisent. 
        Le tremblement de terre, qui a touché lundi le sud-est
de la Turquie et le nord de la Syrie voisine avant d'être suivi
par plusieurs fortes répliques, est devenu plus meurtrier que le
séisme de même ampleur en 1999, qui avait tué plus de 17.000
personnes dans la région d'Izmit, dans le nord-ouest de la
Turquie.
  
    Selon un responsable turc, la catastrophe pose de "très
sérieuses difficultés" pour la tenue de l'élection
présidentielle prévue le 14 mai, alors que le président Recep
Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis vingt ans, est critiqué pour
sa gestion de la catastrophe.  
    Les habitants des zones sinistrées se plaignent du manque
d'équipement, d'expertise et de soutien pour secourir les
personnes prises au piège.
    Des centaines de milliers de personnes en Turquie et en
Syrie se sont retrouvées sans abri en plein milieu de l'hiver.
Beaucoup doivent camper dans des abris de fortune sur des
parkings de supermarchés, dans des mosquées, au bord des routes
ou au milieu des ruines, à la recherche de nourriture, d'eau et
de chaleur.
    Selon les autorités turques, quelque 6.500 bâtiments se sont
effondrés et d'autres en quantité innombrable ont été endommagés
dans la zone touchée par le séisme, où vivent environ 13
millions de personnes.
    Le bilan des victimes en Turquie est passé jeudi à 16.546
morts tandis qu'en Syrie, déjà dévastée par près de 12 ans de
guerre civile, le gouvernement et les secours dans le nord-ouest
tenu par les rebelles ont fait état de plus de 3.000 décès.
    L'aide de l'Onu dans cette zone de la Syrie, vitale pour
près de 4 millions de personnes,     a recommencé à être
acheminée jeudi avec un premier convoi humanitaire chargé de
matériel, comme des jerrycans et des couvertures, qui a pris la
direction de la ville d'Idlib. 
        DÉFI POUR ERDOGAN
  
        Le chef de l'aide humanitaire des Nations Unies, Martin
Griffiths, se rendra ce week-end à Gaziantep en Turquie et à
Alep et Damas en Syrie pour évaluer les besoins et voir comment
l'Onu peut renforcer son aide, a déclaré jeudi son secrétaire
général, Antonio Guterres.
  
        La France a de son côté 
    annoncé jeudi
     le versement d'une aide d'urgence de 12 millions d'euros au
bénéfice de la population syrienne, via les ONG et les Nations
unies, dans l'ensemble des régions de Syrie touchées par le
séisme.
  
        Critiqué pour sa réponse initiale à la catastrophe,
jugée trop tardive et inadaptée, le président turc Recep Tayyip
Erdogan s'est rendu dans les zones sinistrées mercredi et a
promis que personne ne serait laissé à la rue.
  
        Des tentes ont été dressées par les autorités dans les
stades et les centres-villes dévastés, et les stations
balnéaires de la Méditerranée et de la mer Égée, qui n'ont pas
été touchées par le séisme, ont ouvert des chambres d'hôtel pour
héberger les personnes évacuées.
  
        La catastrophe constitue néanmoins un défi de taille
pour le chef de l'Etat, dont la popularité a déjà souffert du
renchérissement du coût de la vie et de la chute de la livre
turque.
  
    "MANQUE D'ÉQUIPEMENTS"
    En Syrie, les opérations de secours ont été compliquées par
le conflit entre le gouvernement syrien et les groupes rebelles.
    L'ambassadeur de Syrie auprès des Nations unies a reconnu un
"manque de capacités et d'équipements" du gouvernement, rejetant
la faute sur plus d'une décennie de guerre civile et sur les
sanctions occidentales.
    Selon El-Mostafa Benlamlih, coordinateur de l'Onu en Syrie,
10,9 millions de personnes ont été touchées par la catastrophe
dans les gouvernorats du nord-ouest de Hama, Lattaquié, Idlib,
Alep et Tartous.
    Le président syrien Bachar al Assad, qui a présidé des
réunions d'urgence sur le tremblement de terre, n'a toutefois
fait aucune déclaration à la nation.
    Lueur d'espoir après trois jours de drame, un petit garçon
de deux ans a été extrait jeudi des décombres d'un immeuble qui
s'était effondré dans la ville d'Antioche, dans le sud de la
Turquie. 
    Des images de la Fondation turque d'aide humanitaire (IHH)
ont montré des secouristes sortant le petit garçon en pleurs
d'une ouverture étroite au milieu des débris d'un bâtiment.
    
 (Avec la contribution de Orhan Coskun à Ankara, Ece Toksabay à
Adana, Jonathan Spicer, Daren Butler et Ezgi Erkoyun à Istanbul,
Maya Gebeily dans le sud de la Turquie, Khalil Ashawi dans le
nord de la Syrie, Suleiman al-Khalidi à Amman et Tom Perry à
Beyrouth; version française Camille Raynaud et Kate Entringer,
édité par Blandine Hénault)
 

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