BELGRADE, 26 juin (Reuters) - La Serbie a libéré trois policiers kosovars lundi, plus d'une semaine après leur arrestation dans une zone frontalière et leur placement en détention, un geste qui devrait permettre d'atténuer les tensions croissantes avec le Kosovo.
Les trois officiers, qui ont été libérés à la suite d'une décision d'un tribunal serbe, étaient accusés par la justice serbe de production, de possession, de port et de trafic non autorisés d'armes et de substances explosives.
Belgrade et Pristina ont situé l'arrestation des trois policiers dans des lieux différents et s'accusaient mutuellement d'avoir franchi la frontière illégalement. L'incident a provoqué un regain de tensions après déjà plusieurs mois de frictions entre la Serbie et le Kosovo.
Une chambre de la Haute Cour de Kraljevo, ville serbe située dans le sud-ouest du pays, a "confirmé l'acte d'accusation à l'encontre des accusés susmentionnés et a rendu une décision mettant fin à leur détention", a déclaré le tribunal dans un communiqué.
Cette décision a permis aux autorités serbes de maintenir les accusations tout en laissant les trois policiers retourner au Kosovo, hors de portée du tribunal serbe.
Le Premier ministre du Kosovo, Albin Kurti, a confirmé la libération des trois policiers lundi.
"Même si nous sommes heureux qu'ils puissent retrouver leurs familles, cet enlèvement constitue une grave violation des droits de l'homme et doit être réprimandé", a déclaré Albin Kurti sur son compte Twitter.
(Reportage Aleksandar Vasovic et Fatos Bytyci à Merdare ; version française Lina Golovnya, édité par Blandine Hénault)
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