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La France rejette de nouvelles accusations de la junte nigérienne
information fournie par Reuters 09/08/2023 à 19:13

(Actualisé tout du long avec communiqué de la France, précisions)

NIAMEY/PARIS, 9 août (Reuters) - La France a démenti mercredi les accusations de la junte nigérienne lui reprochant de vouloir déstabiliser le pays et d'avoir violé son espace aérien, dans un contexte de tensions accrues entre Paris et les militaires ayant renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum.

Depuis le coup d'Etat militaire du 26 juillet, la France appelle à rétablir l'ordre démocratique au Niger et dit toujours considérer Mohamed Bazoum comme le dirigeant légitime.

Elle a par ailleurs apporté son soutien à la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui a menacé d'intervenir militairement pour rétablir la démocratie dans le pays.

La France compte entre 1.000 et 1.500 soldats déployés au Niger dans le cadre de la lutte contre l'insurrection islamiste dans la région du Sahel, après avoir retiré ses troupes du Mali et du Burkina Faso à la demande des militaires ayant pris le pouvoir à la faveur de putschs dans ces deux pays voisins.

Dans un communiqué conjoint, les ministères français des Affaires étrangères et des Armées ont déclaré que Paris démentait "fermement les nouvelles accusations infondées des putschistes au Niger".

"Ces déclarations contre la France constituent une nouvelle tentative de diversion, au moment où la Cédéao multiplie les efforts de médiation afin de restaurer l'ordre constitutionnel au Niger", ont-ils ajouté.

"Le mouvement aérien réalisé ce jour au Niger a fait l'objet d'un accord préalable et d'une coordination technique avec les forces nigériennes (...) Aucune attaque contre un camp nigérien n'a eu lieu. Aucun terroriste n'a été libéré par les forces françaises qui luttent contre ce fléau depuis de nombreuses années au Sahel (...)".

Via une vidéo diffusée sur X (anciennement Twitter) plus tôt dans la journée, un représentant de la junte nigérienne a accusé la France de vouloir déstabiliser le pays et d'avoir envoyé un avion militaire dans son espace aérien en violation de l'interdiction de vol en vigueur.

Amadou Abdramane a également reproché à la France d'avoir "d'une façon unilatérale libéré des terroristes prisonniers", sans apporter de preuves ni donner de précisions sur l'identité de ces prisonniers.

Selon le putschiste nigérien, une réunion de planification se serait ensuite tenue avec les "terroristes" dans "l'objectif d'attaquer des positions militaires dans la zone des trois frontières (Niger, Burkina Faso et Mali, NDLR)".

La junte avait déjà accusé précédemment la France d'avoir violé l'espace aérien nigérien, ce que Paris avait alors démenti.

(Reportage Abdel-Kader Mazou et Nellie Peyton à Niamey, Elizabeth Pineau à Paris; rédigé par Kate Entringer et Jean Terzian, édité par Tangi Salaün)

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