LONDRES, 7 juillet (Reuters) - Les pays membres de l'Organisation maritime internationale (OMI) ont adopté vendredi une nouvelle stratégie de lutte contre les gaz à effet de serre dans le transport maritime, qui fixe un objectif d'émissions nettes nulles "d'ici ou aux alentours de 2050", ce qui, selon les groupes de défense de l'environnement, est loin d'être suffisant.
Après plusieurs jours de discussions à Londres, les Etats membres de l'agence onusienne se sont mis d'accord sur des objectifs "indicatifs" de réduction des émissions annuelles de gaz à effet de serre dans le fret maritime d'au moins 20%, en s'efforçant d'atteindre 30%, d'ici à 2030 par rapport à 2008 et d'au moins 70% d'ici à 2040.
"Le niveau d'ambition convenu est bien en deçà de ce qui est nécessaire pour être sûr de maintenir le réchauffement mondial en dessous de 1,5 degré Celsius", a déclaré John Maggs, président de la Clean Shipping Coalition, une organisation de défense de l'environnement.
L'accord de Paris sur le climat, conclu lors de la COP21 en 2015, prévoit de "poursuivre les efforts" pour maintenir la hausse des températures moyennes à 1,5°, ce qui exige que le fret accélère sa décarbonation.
Le secteur du transport maritime, qui assure environ 90% du commerce mondial et représente près de 3% des émissions mondiales de dioxyde de carbone, est critiqué par les écologistes et investisseurs pour ne pas prendre suffisamment de mesures concrètes pour réduire son impact environnemental.
(Jonathan Saul, version française Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)
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