
( AFP / SEBASTIEN DUPUY )
L'industrie française, souvent fortement émettrice de gaz à effet de serre, a consacré 3,1 milliards d'euros en 2023 à réduire son impact environnemental, dont 2,7 mds d’investissements, en progression de 16% sur 2022, selon l'Insee mardi.
Cet effort d'investissment à été porté par plus de la moitié (54%) des 23.000 établissements industriels de 20 salariés ou plus présents en France, détaille l'Institut national de la statistique.
L'année précédente, ces dépenses s'étaient déjà accrues de 11%.
400 millions d'euros supplémentaires ont par ailleurs été dépensés pour des études consacrées à leur impact environnemental, en vue d'un investissement futur ou non.
Le montant de 2,7 milliards d'euros représente 6% de l'ensemble des investissements en installations techniques, matériel et outillage industriels réalisés par les entreprises industrielles, compare l'Insee.
Une proportion qui était de 5% en 2019 selon l'organisme public, qui précise toutefois que ces postes ne sont pas exactement comparables mais que cela donne "un ordre de grandeur des investissements environnementaux".
Dans le détail, le quart de ces investissements en 2023 ont visé à réaliser des économies d'énergie, et 21% à développer la production d'énergie renouvelable, notamment sur la biomasse même si l'Insee relève que "les investissements dans la production d'énergie solaire augmentent très fortement".
En revanche, la part des entreprises ayant réalisé des investissements ou réalisé des études pour réduire leur empreinte environnementale (et leur facture d'énergie) a baissé par rapport à 2022, année lors de laquelle 58% des entreprises avaient débloqué des fonds.
Parmi les autres postes d'investisements pour les industriels: une meilleure gestion de l'eau, des déchets, ou encore la protection de l'air et du climat, indique ce service dépendant du ministère de l'Économie et des Finances et chargé de collecter, analyser et diffuser des informations sur l'économie et la société française.
L'Insee précise qu'un établissement sur cinq engageant des dépenses antipollution bénéficie d'une aide publique les incitant à investir en la matière. Il peut s'agir d'aides de l'Agence de la transition écologique (Ademe), d'agences de l'eau qui financent la réduction de la pollution des milieux aquatiques ou la protection de la ressource en eau. Des aides régionales peuvent aussi inciter à investir en la matière.
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