
Le ministre délégué aux Transports Clément Beaune à Paris le 5 juillet 2022. ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )
"Je suis convaincu que quand il y a une mobilisation générale et qu'on demande à chacune et à chacun des Français de faire des efforts, il faut que ceux qui polluent le plus et qui ont le plus de moyens (...) fassent un effort un peu plus grand", a estimé le ministre délégué aux Transports Clément Beaune sur France 2 ce jeudi 25 août.
"Les comportements vont devoir changer". Ce jeudi 25 août, le ministre délégué aux Transports Clément Beaune a confirmé sur France 2 qu'une régulation du secteur des jets privés est bien à l'ordre du jour. "Au niveau national comme au niveau européen, on peut réfléchir à des systèmes, soit de taxation, soit de règlementation", a-t-il indiqué.
Son appel à une régulation du secteur, dimanche dans Le Parisien, n'a pas provoqué la colère d'Emmanuel Macron contrairement à ce qu'a affirmé Le Canard enchaîné, a-t-il assuré, ajoutant que le président et la Première ministre Elisabeth Borne lui avaient "demandé de faire des propositions précises".
Terriblement polluants, les jets privés des milliardaires et célébrités font l'objet d'une polémique depuis quelques semaines, les défenseurs de l'environnement appelant à leur encadrement voire à leur interdiction. Un bannissement comme le propose le délégué général d'EELV Julien Bayou ne serait "pas sérieux", a tempéré le ministre délégué.
"Un débat qui existe dans plusieurs pays et qui existe au niveau européen"
Une taxation "peut être une option", a-t-il dit, parlant plutôt de quotas carbone qui obligeraient à payer passé un certain seuil d'émissions de gaz à effet de serre et trouvant intéressante l'idée d'obliger les avions privés à fonctionner avec un carburant propre à partir de 2030. "Nous sommes dans une période de changement de comportement" face au défi climatique, a rappelé Clément Beaune.
"Je suis convaincu que quand il y a une mobilisation générale et qu'on demande à chacune et à chacun des Français de faire des efforts, de changer des comportements, de consommer un peu moins, de baisser un peu le chauffage, de baisser la climatisation, il faut que ceux qui polluent le plus et qui ont le plus de moyens (...) fassent un effort un peu plus grand", a-t-il estimé.
"Je crois à la responsabilité", a encore relevé le ministre. "Les entreprises peuvent prendre des engagements." "Quand il y a une alternative ferroviaire, quand il y a un avion commercial où on émet quatre fois moins par passager que dans un avion privé, il faut les privilégier", a-t-il ajouté.
"C'est un débat qui existe dans plusieurs pays et qui existe au niveau européen", a résumé Clément Beaune, rappelant que la question serait abordée lors d'une réunion de ministres européens en octobre.
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