La croissance économique du Japon pour le troisième trimestre a été révisée en très légère hausse lundi, mais marque toujours un ralentissement de l'activité, pénalisée durant l'été par un typhon, une alerte gouvernementale au "mégaséisme" et une consommation toujours atone.
(illustration) ( AFP / RICHARD A. BROOKS )
Le produit intérieur brut (PIB) de la quatrième économie mondiale a progressé de 0,3% au troisième trimestre 2024 comparé au deuxième, selon la deuxième estimation publiée par le gouvernement, légèrement relevée par rapport au premier chiffre de 0,2% dévoilé le 15 novembre.
Elle reste en-deçà de la croissance de 0,5% enregistrée au deuxième trimestre, signalant un essoufflement.
La consommation privée, qui avait déjà plombé la croissance sur les six premiers mois de l'année, continue de peser, même si elle a progressé de 0,7% durant l'été (seconde estimation en glissement trimestriel, révisée en baisse) principalement grâce à la reprise des ventes automobiles.
L'ampleur de la reprise a été limitée par le puissant typhon qui s'est abattu sur l'archipel fin août, obligeant à suspendre l'activité d'usines --notamment automobiles-- à travers le pays.
Et une alerte exceptionnelle au "méga-séisme", émise pendant une semaine par l'agence météorologique en août en réponse à une secousse au large de l'île méridionale de Kyushu, a contribué à affaiblir la demande touristique et la consommation.
Le tableau d'ensemble demeure terne: les investissements privés et publics ont légèrement diminué au troisième trimestre, tandis que les exportations nettes tiraient la croissance vers le bas.
Et la résistance de l'économie japonaise pourrait être mise à l'épreuve par les hausses de taxes douanières américaines promises par le président élu Donald Trump, qui pourraient plomber les groupes exportateurs nippons.
Dans ce contexte, le gouvernement du nouveau Premier ministre Shigeru Ishiba, arrivé au pouvoir début octobre, a approuvé le mois dernier un plan de relance équivalant à 136 milliards d'euros pour doper le pouvoir d'achat des consommateurs face à l'inflation et stimuler l'activité.
Par ailleurs, la morosité de la consommation, selon une majorité d'analystes, ne devrait pas empêcher la Banque du Japon de relever à nouveau ses taux directeurs mi-décembre, après avoir amorcé au printemps une normalisation de sa politique monétaire.
L'inflation restait en effet en octobre nettement au-delà de sa cible d'environ 2%.
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