"Sans immigration, on ne sait pas faire dans l'industrie", a-t-il tranché, citant l’exemple des chaînes de production de Stellantis où se trouvent "58 nationalités".

Marc Ferracci à Paris, le 14 octobre 2024. ( POOL / LUDOVIC MARIN )
"L'immigration de travail" est indispensable pour faire fonctionner le secteur industriel français, a déclaré mardi 15 octobre le ministre délégué chargé de l'Industrie, Marc Ferracci. Selon lui, il faut mieux appliquer et mettre en œuvre les lois existantes avant de s'engager dans une nouvelle loi sur l'immigration en 2025.
"L'immigration et en particulier l'immigration de travail est une nécessité" , a déclaré le ministre, souvent présenté comme un proche d'Emmanuel Macron, au micro de France Inter .
"Des lois immigration, il y en a eu beaucoup dans notre histoire récente, je pense qu'il faut les évaluer, et surtout les mettre en œuvre car tous les décrets n'ont pas été pris", a souligné le ministre.
Rappelant sa visite récente dans une usine française de Stellantis il a relevé que "sur la chaîne de production" de ce constructeur automobile, se trouvent "58 nationalités". "Sans immigration, on ne sait pas faire dans l'industrie" , a-t-il ajouté.
"Servir le mode de vie de la population"
Carlos Tavares, le patron de Stellantis avait d'ailleurs également fait valoir dimanche sur LCI que la France avait "besoin" d'immigration pour "accroître sa richesse et pour servir le mode de vie de sa population".
Le ministre a par ailleurs déclaré qu'il fallait "combattre l'immigration illégale et se donner tous les moyens de la réduire" . Selon lui avant de passer à une nouvelle loi "il faut se donner le temps d'évaluer l'existant et surtout de mettre en oeuvre l'existant".
Son prédécesseur à Bercy Roland Lescure s'était lui aussi nettement prononcé en faveur du besoin d'immigration en France pour pouvoir réindustrialiser le pays, en septembre et novembre 2023 lors des discussions au Parlement sur la dernière loi immigration, qui a finalement été promulguée en janvier dernier.
Sur les 1,3 million d'emplois à pourvoir dans les usines françaises dans les 10 ans à venir, "si on arrive à former dans l'industrie 800 à 900.000 jeunes et moins jeunes (...), franchement, ce sera exceptionnel" , avait-il dit en indiquant "qu'il faudra sans doute aller chercher ailleurs" d'autres travailleurs.
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