Selon une étude de Bpifrance Le Lab et Rexecode puliée mercredi 12 novembre, 39% des dirigeants de PME et de très petites entreprises (TPE) prévoient d'investir cette année. ( AFP / MYCHELE DANIAU )
Le flou politique freine les décisions des dirigeants de PME et TPE. Seuls 39% d'entre eux prévoient d'investir cette année et près de 63% renoncent à embaucher selon un rapport de Bpifrance Le Lab et Rexecode publié ce mercredi.
Ainsi, 39% des dirigeants de PME et de très petites entreprises (TPE) prévoient d'investir cette année, alors qu'ils étaient 45% à en avoir l'intention dans le précédent baromètre publié en septembre . C'est le niveau le plus faible observé depuis la crise sanitaire.
Le solde d'opinion sur les montants investis se dégrade à -29, au plus bas hors Covid et loin de sa moyenne historique (-5): 43% des entreprises prévoyant d'investir envisagent un budget en baisse, contre 14% qui l'augmenteraient .
Ces dépenses restent majoritairement consacrées au renouvellement et à la modernisation des équipements, tandis que les projets d'extension des capacités de production et l'innovation sont jugés moins prioritaires. Les investissements verts continuent de s'éroder.
"Le climat d’incertitude budgétaire et fiscale, notamment autour du budget 2026, semble renforcer l’attentisme des dirigeants" , selon cette enquête menée du 13 au 24 octobre qui synthétise les réponses d'environ 1.100 TPE et PME.
Au sein des dirigeants interrogés, 92% redoutent que cette incertitude politique ait "un impact négatif" sur leur entreprise, dont 62% "de forte ampleur" - soit 5 points de plus que fin août-début septembre, lors de la chute du gouvernement Bayrou.
Embauches et investissements freinés par l'incertitude
Parmi ceux ayant des projets d'investissements ou d'embauche, ils sont plus nombreux à prévoir de les reporter ou les annuler que ceux interrogés au troisième trimestre au regard de la situation politique: 63% contre 50% concernant les embauches, et quasi 72% contre 66% concernant les investissements.
Au sujet des raisons d'annulation ou de report des projets d'investissement, les dirigeants invoquent principalement le manque de visibilité politique (79%) et le manque de visibilité en matière de demande (70%) .
Même si les PME concernées ne sont que 16% à citer des conditions de financement plus défavorables, elles sont 31% à anticiper des crédits plus coûteux et 26% des crédits plus difficiles d'accès en raison de la remontée des taux d'emprunt de la France en conséquence de cette instabilité.
Par ailleurs, la faiblesse de la demande est toujours considérée comme le principal frein à la croissance (59%, +6 points en un an), devant les difficultés de recrutement (33%) qui se sont toutefois fortement atténuées en un an (-11 points). La concurrence arrive en troisième position (31%, +1 point).
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