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Il serait "suicidaire" de revenir sur la politique de l'offre, selon le président de la CPME
information fournie par Boursorama avec AFP 23/01/2025 à 17:17

Amir Reza-Tofighi à Paris, le 15 janvier 2015. ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

Amir Reza-Tofighi à Paris, le 15 janvier 2015. ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

Le nouveau président de la CPME, Amir Reza-Tofighi a considéré jeudi qu'il serait "suicidaire" de revenir sur la politique de l'offre dans le budget "pour des raisons de compromis politique".

"On est à un moment difficile pour l'économie, (et) si on a un budget qui fait que, pour des raisons de compromis politique, ce sont les entreprises qui payent", la situation économique "sera pire en 2025", a-t-il estimé lors de cette première conférence de presse.

Le nouveau président de la Confédération des petites et moyennes entreprises, deuxième organisation patronale française après le Medef, a été élu mardi en remplacement de François Asselin, qui l'incarnait depuis dix ans.

Il a dressé un tableau morose de l'économie, qui inspire "une véritable inquiétude", avec seulement 16% des chefs d'entreprises prévoyant d'investir pour augmenter leurs capacités "alors que c'était 25% en 2024", ou des prévisions de remontée du taux de chômage à 8%.

Il faut donc, selon lui, "un budget en urgence", celui sur la table lui semblant "assez inflationniste sur les déficits".

M. Reza-Tofighi s'est néanmoins dit "un peu rassuré par les paroles du ministre de l'Economie, qui dit vouloir continuer de soutenir les entreprises".

Il a remarqué qu'il y avait "un peu d'impôt caché" dans le budget, avec l'insertion des primes de partage de la valeur versées par les entreprises dans le calcul des allègements de charges.

Dans la négociation en cours entre partenaires sociaux, le nouveau dirigeant de la CPME compte faire avancer les discussions sur l'usure au travail, comme c'était déjà l'intention, "sans lignes rouges", mais sans aller non plus "sur des solutions qui vont coûter de l'argent".

Il pense que, si les partenaires sociaux "trouvent un accord, celui-ci fera consensus au sein des politiques".

Par ailleurs, il n'a pas paru emballé par l'idée de faire travailler les Français sept heures de plus par an pour financer la dépendance.

"Ce sujet ne se traite pas dans l'urgence", estime le patron de Vitalliance, très grosse société de services à la personne, qui a présidé pendant six ans la Fédésap, fédération représentant ces entreprises.

D'autant, selon lui, que cette solution aurait un impact financier pour les entreprises.

M. Reza-Tofighi va prendre son temps, quelque trois mois, pour recruter sa nouvelle équipe. Le secrétaire général de la CPME depuis vingt ans, Jean-Eudes du Mesnil du Buisson, reste à son poste.

5 commentaires

  • 23 janvier 18:01

    La France a fondé son activité et sa croissance sur la consommation, dopée par la distribution de ressources empruntées et chacun peut voir le résultat! Malheureusement, la politique de l’offre reste un slogan quand la balance commerciale est si gravement déficitaire et les délocalisations bien plus nombreuses que les exemples de ré-industrialisation.


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