( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )
Jeudi 22 décembre, le président de la SNCF Jean-Pierre Farandou a appelé sur RTL les chefs de bord à ne pas maintenir leur mouvement de grève pour le week-end du 31 décembre.
"Pour ce week-end, c'est malheureusement trop tard (...) mais il n'y a pas de raison de punir deux fois les Français", a déclaré le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou sur RTL jeudi 22 décembre.
Le président du groupe ferroviaire déploré la grève, lancée par un collectif de contrôleurs qui a provoqué l'annulation de deux trains sur cinq, samedi 24 et dimanche 25 décembre . "J'ai plus de 40 ans de maison, j'en ai vu des grèves, mais je n'en ai pas beaucoup vu le jour des départs comme ça", a-t-il déclaré. "C'est quand même très inédit".
Ce collectif s'est appuyé sur les syndicats pour porter ses revendications et déposer des préavis, mais n'a pas réussi à trouver un accord avec la direction. Les syndicats ont donc ensuite maintenu leur préavis - sauf l'Unsa-Ferroviaire - tout en n'appelant pas à la grève.
"On a tout donné pour éviter la grève"
Jean-Pierre Farandou affirme qu'il ne comprend pas cette grève, assurant que la SNCF "a tout donné" pour l'éviter . Le président du groupe ferroviaire a notamment fait allusion aux négociations annuelles obligatoires (NAO) conclues début décembre, qui ont entériné une revalorisation salariale moyenne de près de 6% en 2023 pour les cheminots, d'après lui.
"Et pour les chefs de bord TGV, on a même ajouté 1,5 point de plus", a-t-il souligné. "On a mis de l'emploi, on a donné la garantie qu'il y ait deux chefs de bord par TGV et on a pris des engagements de déroulement de carrière", a-t-il ajouté.
Jean-Pierre Farandou a présenté ses excuses aux 25% des Français qui n'auront "pas de solution ferroviaire", pour le week-end de Noël.
Il a également rappelé l'aide inédite d'un bon d'achat équivalant au double du billet pour les usagers dont le train a été annulé. Toutefois, le PDG de la SNCF a souligné le coût de cette remise pour le groupe : " Ça coûtera plusieurs dizaines de millions d'euros , c'est l'argent public, celui des Français", a-t-il ajouté.
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