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Gaza-Israël envoie des chars dans Deir Al-Balah pour la première fois, inquiétude des familles des otages
information fournie par Reuters 21/07/2025 à 13:26

Les chars israéliens sont entrés pour la première fois lundi dans les zones sud et est de la ville de Deir al Balah, dans le centre de la bande de Gaza, où, selon des sources israéliennes, l'armée soupçonne que des otages du Hamas sont détenus.

Selon des médecins de l'enclave palestinienne, au moins trois personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans les tirs de chars qui ont touché huit maisons et trois mosquées de la zone.

Dimanche, Israël a largué des tracts intimant aux habitants de plusieurs quartiers de Deir al Balah d'évacuer leurs domiciles en raison de raids imminents.

Cette menace et les bombardements ont poussé des dizaines de familles à fuir et à se diriger vers l'ouest, en direction de la zone côtière de Deir Al-Balah et la ville voisine de Khan Younès, où une frappe aérienne israélienne a tué plus tôt dans la journée au moins cinq personnes, dont un homme, sa femme et leurs deux enfants, dans une tente, selon les médecins.

Aucun commentaire n'a été fait dans l'immédiat par Israël sur les incidents de Deir Al-Balah et de de Khan Younès.

L'armée israélienne a déclaré qu'elle n'avait pas pénétré dans les quartiers de Deir Al-Balah soumis à l'ordre d'évacuation depuis le début de la guerre en cours et qu'elle continuait "d'opérer avec une grande force pour détruire les capacités de l'ennemi et l'infrastructure terroriste dans la région."

Des sources israéliennes ont précisé que la raison pour laquelle l'armée est restée à l'écart jusqu'à présent est qu'elle soupçonne le Hamas d'y détenir des otages.

Au moins 20 des 50 otages encore en captivité à Gaza depuis les attaques du 7 octobre 2023 seraient encore en vie.

Les familles des otages ont exprimé leur inquiétude pour leurs proches et ont demandé à l'armée de leur expliquer comment elle comptait les protéger.

LA FAMINE S'AGGRAVE

L'escalade militaire intervient alors que les autorités sanitaires de Gaza ont mis en garde contre le risque de "décès massifs" dans les jours à venir en raison de l'aggravation de la famine qui, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien, a tué au moins 19 personnes depuis samedi.

Les autorités sanitaires se plaignent par ailleurs que les hôpitaux manquent de carburant, d'aide alimentaire et de médicaments.

Le porte-parole du ministère de la Santé, Khalil Al-Deqran, a déclaré que le personnel médical dépendait d'un seul repas par jour et que des centaines de personnes affluaient chaque jour dans les hôpitaux, souffrant de fatigue et d'épuisement à cause de la faim.

Au moins 67 personnes ont été tuées dimanche par des tirs israéliens attendant l'entrée de camions humanitaires de l'Onu dans le nord de la bande de Gaza.

L'armée israélienne a déclaré que ses troupes avaient effectué des tirs de sommation contre une foule qui représentait une "menace immédiate", tout en ajoutant qu'elle ne visait "certainement pas intentionnellement les camions d'aide humanitaire".

Selon Tashal, les premières constatations suggèrent que le nombre de victimes des tirs israéliens a été exagéré.

Un responsable du Hamas a déclaré dimanche à Reuters que le groupe islamiste était irrité par le nombre croissant de morts et par la famine dans l'enclave, et que cela pourrait sérieusement affecter les négociations entre le groupe palestinien et Israël en vue d'une trêve qui se tiennent au Qatar.

L'UNRWA, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, a déclaré sur X lundi qu'elle recevait des messages désespérés de Gaza faisant état de famine, y compris de la part de son propre personnel, alors que les prix des denrées alimentaires ont été multipliés par 40.

"Pendant ce temps, juste à l'extérieur de Gaza, l'UNRWA a stocké dans des entrepôts suffisamment de nourriture pour l'ensemble de la population pendant plus de trois mois. Levez le siège et laissez l'aide entrer en toute sécurité et à grande échelle", a-t-elle écrit.

(Reportage Nidal al-Mughrabi, version française Diana Mandia, édité par Augustin Turpin)

1 commentaire

  • 21 juillet 21:50

    Honte éternelle à Israël


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