Les livraisons de gaz russe à l'Europe via l'Ukraine ont définitivement cessé mercredi 1er janvier, suite au non-renouvellement par Kiev du contrat de transit avec Gazprom.

(illustration) ( AFP / GENYA SAVILOV )
Presque trois ans après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, l'Europe doit désormais composer sans le gaz russe qui transitait via l'Ukraine, après l'expiration du contrat entre les deux voisins en guerre. Pour autant, la situation en Europe est "stable", à l'exception de la Moldavie, a indiqué jeudi 2 janvier la présidence polonaise de l'Union européenne.
"La situation est stable avec tous les Etats membres (de l'UE) ayant recours à la fois à du stockage d'hiver et des importations en provenance de pays tiers, fournissant une offre stable aux consommateurs", a affirmé un des ses porte-paroles. "Aucune augmentation du prix du gaz n'a été observée" , a-t-il ajouté.
"Il n'y a aucune préoccupation" concernant les livraisons de gaz, a pour sa part indiqué la Commission dans un communiqué à l'issue de cette réunion. L'offre de gaz a été renforcée avec des livraisons "significatives" de gaz naturel liquéfié (GNL) depuis l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022. Le cours du gaz européen a toutefois atteint mardi la barre symbolique des 50 euros le mégawattheure, une première depuis plus d'un an, et s'est maintenu à ce niveau jeudi.

Importations de gaz naturel russe de l'Union européenne depuis 2019, par voie d'acheminement, selon les données de Bruegel ( AFP / Lise KIENNEMANN )
Après les tensions de l'hiver 2022-2023, les niveaux de stockage de gaz en Europe atteignent 72%, soit un niveau légèrement supérieur à la moyenne de la période (69%), a assuré la Commission. Ce chiffre est toutefois en recul par rapport à l'an dernier à la même époque (86% fin 2023).
Les exportations de gaz russe vers l'Europe via le territoire ukrainien s’élevaient à un peu plus de 14 milliards de mètres cubes par an, selon des chiffres officiels, soit près du tiers des livraisons totales de gaz russe à l'Europe.
Inquiétude en Moldavie
Concernant la situation davantage "préoccupante" en Moldavie - pays non-membre de l'UE -, la présidence polonaise a appelé les pays de l'UE à "renforcer" leur soutien et leur coordination avec les autorités de Chisinau afin d'éviter toute pénurie. Cet arrêt inquiète plusieurs pays de l'Est européen, notamment la Moldavie, particulièrement vulnérable, et la Slovaquie qui a averti de graves conséquences.
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