
Le président français Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune le 25 août 2022 à Alger. ( AFP / LUDOVIC MARIN )
"Je remercie l'Algérie" d'avoir augmenté les volumes injectés dans le gazoduc qui approvisionne l'Italie, "c'est bon pour l'Italie, c'est bon pour l'Europe et ça améliore la diversification de l'Europe", auparavant trop dépendante du gaz russe, a déclaré Emmanuel Macron, au deuxième jour de sa visite officielle en Algérie.
Deuxième jour d'une visite officielle d'Emmanuel Macron en Algérie. Ce vendredi 26 août, le président français s'est félicité que le pays aide "à la diversification" des approvisionnements en gaz de l'Europe, en augmentant ses exportations vers l'Italie. En plein conflit en Ukraine, le vieux continent se prépare à un hiver sans gaz russe.
"Nous ne sommes pas en compétition avec l'Italie" sur le gaz algérien, a assuré le chef de l'Etat français dans des déclarations à la presse, en soulignant le "faible poids du gaz dans le mix énergétique" de la France. Au contraire, a-t-il dit, "je remercie l'Algérie" d'avoir augmenté les volumes injectés dans le gazoduc qui approvisionne l'Italie. "C'est bon pour l'Italie, c'est bon pour l'Europe et ça améliore la diversification de l'Europe", auparavant trop dépendante du gaz russe.
Emmanuel Macron a démenti que la France soit "allée à Canossa" pour quémander du gaz à l'Algérie. "La France dépend peu du gaz dans son mix énergétique, à peu près 20%, et dans cet ensemble, l'Algérie représente 8 à 9%, on n'est pas dans une dynamique où le gaz algérien pourrait changer la donne". En outre, il a souligné que la France avait déjà "sécurisé ses volumes" pour l'hiver, et "les stocks sont à 90%".
"On veut consolider le partenariat entre TotalEnergies et Sonatrach"
"Par contre, c'est une très bonne chose qu'il y ait une collaboration accrue et plus de gaz vers l'Italie", a-t-il insisté, soulignant la nécessité d'une "solidarité européenne". En revanche, "à plus long terme, on veut consolider le partenariat entre TotalEnergies et Sonatrach", a-t-il dit.
Lors d'un sommet algéro-italien à la mi-juillet, un gros contrat pétro-gazier de "partage de production" entre les géants italien Eni, américain Occidental et le français Total, portant sur 4 milliards de dollars, avait été annoncé. En outre, Alger avait annoncé une nouvelle augmentation d'ici la fin de l'année de ses livraisons de gaz à l'Italie via le gazoduc Transmed, dont elle est devenue le premier fournisseur devant la Russie, après l'invasion de l'Ukraine.
Depuis début 2022, l'Algérie a fourni à l'Italie 13,9 milliards de m3, dépassant de 113% les volumes programmés auparavant. L'Algérie est le premier exportateur africain de gaz et fournit environ 11% du gaz consommé en Europe.
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