
Distribution d'aide humanitaire à Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 26 septembre 2025 ( AFP / Eyad BABA )
La Défense civile a affirmé que des frappes israéliennes avaient fait une vingtaine de morts vendredi à travers la bande de Gaza, avant un discours attendu à la tribune de l'ONU du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
La Défense civile, une organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas, ainsi que les hôpitaux ont fait état de plusieurs opérations de l'armée israélienne pendant la nuit, principalement dans la ville de Gaza.
Au moins 22 personnes ont été tuées, selon la Défense civile.
L'armée a annoncé avoir frappé en 24 heures "plus de 140 cibles dans toute la bande de Gaza, dont des terroristes, des entrées de tunnels, des infrastructures militaires".

Des Palestiniens transportent de l'aide humanitaire après une distribution à Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 26 septembre 2025 ( AFP / Eyad BABA )
Avant l'intervention prévue à 13H00 GMT de Benjamin Netanyahu devant l'Assemblée générale des Nations unies à New York, son bureau a annoncé avoir demandé aux autorités civiles, "en coopération" avec l'armée, "de placer des haut-parleurs sur des camions" du côté israélien de la frontière avec la bande de Gaza, afin que ce discours soit entendu dans le territoire palestinien.
M. Netanyahu "a expressément demandé de veiller à ce que cette initiative ne mette pas en danger les soldats", a ajouté son bureau.
"Ce qu'il faut, c'est installer des haut-parleurs à l'ONU pour que Netanyahu entende enfin les cris des otages" retenus à Gaza, a commenté le chef de l'opposition Yaïr Lapid.
L'armée israélienne a lancé le 16 septembre une importante offensive sur la ville de Gaza, le plus grand centre urbain du territoire, afin d'y éliminer ce qu'elle présente comme le dernier grand bastion du mouvement islamiste Hamas, dont l'attaque du 7 octobre 2023 contre Israël a déclenché la guerre.
Elle a de nouveau sommé vendredi les habitants de "la zone du port de Gaza et d'al-Rimal" de quitter ces lieux.

Frappe israélienne sur la bande de Gaza, vue depuis Israël le 25 septembre 2025 ( AFP / Jack GUEZ )
L'armée "lance des tracts nous demandant de partir, alors nous partons, nous fuyons d'un endroit à l'autre. Il n'y a plus aucun endroit d'où nous n'ayons pas fui", a dit à l'AFP Rahma Abou Jouwanah depuis l'hôpital al-Chifa à Gaza-ville, où elle étreignait la dépouille de sa soeur, tuée, selon elle, par une frappe la veille sur le camp de réfugiés d'al-Chati.
"Mon Dieu, mais qu'est-ce qu'on peut faire?", a-t-elle imploré.
Sollicitée par l'AFP sur cette frappe, l'armée a dit se renseigner.
Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.
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