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France: Reçu à Matignon, le PS dit rester "sur sa faim", attend encore des "concessions"
information fournie par Reuters 17/09/2025 à 12:43

Vote du budget de la "loi spéciale" à l'Assemblée nationale à Paris

Vote du budget de la "loi spéciale" à l'Assemblée nationale à Paris

Les dirigeants du Parti socialiste (PS) sont restés "sur leur faim" après avoir été reçus mercredi à Matignon par le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu dans le cadre de ses consultations sur le budget de la France pour 2026.

Le nouveau chef de l'exécutif a engagé depuis sa nomination la semaine dernière une série de discussions avec les différentes forces politiques et les partenaires sociaux en vue d'élaborer un budget qui ne soit pas rejeté par les députés.

Les socialistes détiennent en grande partie les clés de la survie du futur gouvernement de Sébastien Lecornu.

"Le Premier ministre est resté très flou sur ses intentions, il continue de consulter et nous n’avons pas la moindre indication de ce qu’il ferait", a déclaré à la sortie de la réunion à Matignon le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure.

"Pour l'instant, nous sommes restés sur notre faim", a-t-il ajouté auprès des journalistes, aux côtés de Boris Vallaud, chef des députés PS et Patrick Kanner, président du groupe PS au Sénat ainsi que de la maire socialiste de Nantes, Johanna Rolland.

Olivier Faure a prévenu le nouveau Premier ministre que sans rupture avec la politique de son prédécesseur, il s'exposerait à une censure.

"Nous lui avons dit très clairement que s'il était là pour refaire François Bayrou, les mêmes causes produiraient les mêmes effets et nous censurerions dès la discussion de politique générale", a indiqué le responsable socialiste.

VERS UN COMPROMIS SUR LA TAXE "ZUCMAN" ?

Le PS a présenté un projet de budget prévoyant de réduire de 21,7 milliards d'euros le déficit public en 2026 via notamment l'instauration d'une taxe "Zucman" de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d'euros - une mesure qui pourrait rapporter 15 milliards d'euros selon le PS.

Lors d'une première intervention dans la presse régionale samedi, Sébastien Lecornu a dit vouloir "travailler sans idéologie" sur l'instauration éventuelle d'une taxe sur les hauts patrimoines, tout en souhaitant préserver le "patrimoine professionnel".

Evoquant de possibles "compromis" dans la négociation sur le budget, le député socialiste Philippe Brun a dit mercredi que le PS était prêt à proposer d'exclure les start-up, évoquant notamment le champion français de l'IA Mistral, de la taxe "Zucman".

Il a toutefois demandé des "concessions très claires" de la part du Premier ministre, notamment la suspension de la réforme des retraites - "un incontournable", a-t-il dit sur franceinfo.

Sur cette question épineuse, le Premier ministre s'est pour l'heure borné à indiquer qu'il ne relancerait pas le conclave sur les retraites mis en oeuvre par son prédécesseur François Bayrou pour remettre en chantier la réforme controversée de 2023 et qui s'était achevé sur un échec.

DISCUSSIONS AVEC LE RN

Après les socialistes, Sébastien Lecornu s'entretiendra à 16h00 avec le président du RN Jordan Bardella et la cheffe de file des députés du parti, Marine Le Pen.

Avec 123 députés, le RN est le premier parti représenté à l'Assemblée nationale dont il réclame la dissolution depuis la chute du gouvernement Bayrou.

"Le changement n'attend plus", a déclaré dimanche Jordan Bardella lors de la rentrée politique de la formation d'extrême-droite à Bordeaux.

Sébastien Lecornu recevra également les Ecologistes à 14h00 et le Parti communiste à 18h00.

"Nous n'avons aucun début de commencement d'argument pour ne pas voter la censure", a observé mercredi la secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier sur TF1.

Les dirigeants de la France insoumise (LFI) ont pour leur part refusé de se rendre à Matignon.

"Nous n'avons rien à négocier avec eux", a déclaré mercredi la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot sur franceinfo.

Les consultations du jour entre Sébastien Lecornu et les principales forces d'opposition interviennent alors qu'une mobilisation massive est attendue jeudi pour une journée de grèves et manifestations à l'appel des organisations syndicales.

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a dit s'attendre mercredi sur BFMTV/RMC à une "mobilisation qui sera très très forte".

(Rédigé par Blandine Hénault et Zhifan Liu, avec la contribution de Jean-Stéphane Brosse et Bertrand Boucey)

10 commentaires

  • 14:09

    Tss, ça fait 10-15 ans que les règles d'âge ( âge et nombre de trimestres) et taux de cotisation sont les mêmes en fonction publique d'Etat et privé . il y a juste les forces de l'ordre qui sont différents.E t non, ce n'est pas sur le dernier salaire, mais sur le dernier traitement ( 2/3 ou 3/4 du salaire selon les postes) et cette base est souvent atteinte 5 à 10 ans avant la retraite. il n'y a plus d'avancement au dernier moment


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