Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

"France moche" : un potentiel de création de 1,6 million de logements dans les zones commerciales périphériques, selon une étude
information fournie par Boursorama avec Media Services 04/06/2025 à 11:59

Outre des logements, ces zones pourraient libérer "15.000 hectares de foncier économique" et "10.000 hectares de zones renaturées et d'espaces verts".

( AFP / NICOLAS TUCAT )

( AFP / NICOLAS TUCAT )

Les zones commerciales situées à l'entrée des villes représentent un potentiel de 1,6 million de logements après restructuration, selon un étude parue mercredi 4 juin.

Espaces à dominante marchande situés à l'interface des espaces ruraux et urbains , les entrées de ville commerciales symbolisent ce que certains qualifient de "France moche" mais concentrent encore 72% des dépenses des Français . Le gouvernement a annoncé en septembre 2023 le lancement d'un programme expérimental de transformation de ces zones, qui constituent un enjeu économique et écologique majeur à mesure que le foncier se raréfie. Depuis, les communications sur le sujet se sont faites rares.

Quelque 123.200 logements "pourraient être créés à court terme" sur les sites "de moins de trois hectares" , 336.700 logements pourraient être développés "d'ici 15 ans sur les sites de trois à cinq hectares", tandis que la transformation des grands sites nécessite un temps plus long, avec une perspective de "1,18 million de logements à horizon 20 ou 25 ans", selon ce premier "baromètre" réalisé par le groupe immobilier Icade et la SCET, deux filiales de la Caisse des Dépôts.

Nombreux obstacles

Plus de 3.800 sites présentent un "potentiel de transformation pour une surface totale de 80.000 hectares", relève l'étude, un chiffre supérieur aux 50.000 hectares recensés par le gouvernement qui tient notamment à l'intégration d'un plus grand nombre de petites surfaces.

Les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine et Grand Est concentrent le plus grand nombre de sites.

Outre des logements, ces zones pourraient libérer "15.000 hectares de foncier économique" et "10.000 hectares de zones renaturées et d'espaces verts" , soit la moitié de la surface moyenne artificialisée chaque année en France.

Leur transformation rencontre néanmoins nombre d'obstacles. Selon Nicolas Joly, directeur général d'Icade, cité dans l'étude, les freins sont notamment liés à la "capacité à porter le projet sur le temps long", aux "difficultés à trouver un équilibre économique", à la "diversité des acteurs concernés" ou au "risque de concurrence avec le centre-ville".

Le groupe Icade s'est justement donné pour mission d'intervenir sur ces zones.

5 commentaires

  • 04 juin 13:07

    La France moche... 1,6 millions de logements. Mais si ça représente 72% des dépenses des français, ça va quand même secouer. Probablement 4 ou 500 000 emplois supprimés... Quant aux achats, on les fera sur Temu ou Amazon. Ça doit être ça le projet....


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi