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Football-Les joueurs du PSG accueillis en héros à Paris
information fournie par Reuters 01/06/2025 à 23:16

(Actualisé avec célébrations Parc des Princes)

par Vincent Daheron

Les joueurs du Paris Saint-Germain ont été accueillis en héros dimanche dans la capitale après leur sacre en Ligue des champions, au lendemain d'une nuit de fête émaillée de débordements.

Le PSG, deuxième club français vainqueur de la C1 après l'Olympique de Marseille en 1993, a remonté en fin d'après-midi l'avenue des Champs-Elysées devant des dizaines de milliers de supporters en liesse.

"C’est incroyable (...) Ça fait longtemps, très longtemps qu’on attend. Je n’ai pas les mots, j’ai du mal à réaliser encore", a déclaré à Reuters Léo Rogue, 22 ans, un maillot du PSG sur le dos.

"On attendu une heure, une heure et demie [que les joueurs]arrivent. Il fallait être là. L’ambiance était bon enfant, ça s’est bien déroulé, c’était une belle fête", s'est-il réjoui.

La jauge pour la parade sur les Champs-Elysées était fixée à un peu plus de 100.000 personnes par le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.

De nombreux supporters n'ont par conséquent pas pu accéder à l'avenue pour apercevoir les joueurs, perchés sur deux bus à impériale décorés aux logos de la Ligue des champions.

"En 1998, pour la Coupe du monde, j’étais entré (sur les Champs-Elysées), il y avait moins de monde, a déploré Jamel, 55 ans.

Félix Schaal, 28 ans, ne regrette pas d'avoir fait le déplacement. "J’ai cru voir sur les réseaux sociaux que la jauge est déjà pleine et que ce sera pas possible. Mais on est quand même contents d’être venus, c’est pas très grave."

"VOUS AVEZ MIS PARIS AU SOMMET DE L'EUROPE"

Après le défilé sur les Champs-Elysées, les joueurs du PSG ont été reçus à l'Elysée par le président Emmanuel Macron, qui débuté son discours en condamnant fermement les heurts de la veille : "la réponse de l’Etat sera claire, nous punirons. Le football, ce n’est pas cela".

Fervent supporter de l'Olympique de Marseille, le chef de l'Etat a appelé à la "la réconciliation de tous", saluant la performance du PSG.

"(...) vous avez remporté cette Ligue des champions et vous l'avez fait d'une manière sublime, monstrueuse. Vous êtes les champions et vous avez mis Paris au sommet de l'Europe. Et c'était magnifique. Et on a tous vibré. Vous étiez onze sur le terrain mais il y avait clairement 12e homme, le public français dans son ensemble", a déclaré Emmanuel Macron.

Les joueurs ont ensuite été célébrés dans leur stade, au Parc des Princes, devant les abonnés du club.

Des tensions ont éclaté aux abords de l'enceinte, en amont de la célébration, quand des personnes ont tenté d'entrer sans billet et que les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes.

Devant un parterre de célébrités, dont notamment Novak Djokovic, Teddy Riner ou encore Nicolas Sarkozy, DJ Snake a lancé le show avant d'être rejoint par le rappeur Niska.

Puis le staff et les joueurs ont été présentés au public avec une ovation particulièrement bruyante pour l'entraîneur Luis Enrique, les attaquants Ousmane Dembélé et

Désiré Doué

ainsi que le capitaine Marquinhos, qui a apporté "la coupe aux grandes oreilles" avec son président Nasser al-Khelaïfi.

"Depuis 14 ans, on a travaillé pour ça. On est champions d'Europe pour la première fois", a déclaré Nasser al-Khelaïfi en s'adressant au public. "Ça a été difficile (...) mais aujourd'hui, on a l'étoile sur le maillot. Je suis très, très fier."

Les joueurs ont enfin soulevé le trophée de la Ligue des champions au coeur d'un spectacle pyrotechnique grandiose avant de conclure la soirée par un tour d'honneur.

"NE PAS STIGMATISER LES SUPPORTERS"

Samedi soir à Paris, où des milliers de supporters ont célébré la première Ligue des champions remportée 5-0 contre l'Inter Milan, les tensions se sont concentrées sur les Champs-Elysées et autour du Parc des Princes, où 48.000 personnes assistaient au match retransmis sur des écrans géants, a déclaré plus tôt à la presse Laurent Nunez.

Le préfet de police de Paris, qui a fait état du pillage de quatre commerces sur les Champs-Elysées ou alentour, s'est toutefois félicité d'un "bilan moins élevé que ce qu'on a pu connaître par le passé".

"Il ne s'agit pas de minimiser les incidents qui ont eu lieu, ils sont très graves mais attention à ne pas stigmatiser les supporters du PSG. Ce à quoi nous avons eu affaire hier, c'est le public habituel que l'on rencontre à chaque célébration, c'est toujours pareil", a-t-il dit.

Sur le réseau social X, le PSG a condamné "avec la plus grande fermeté les violences survenues en marge des célébrations".

"Le Paris Saint-Germain appelle chacun à faire preuve de responsabilité et de respect pour que cette victoire historique reste un moment de fierté partagé par toutes et tous", a ajouté le club.

D'après le dernier bilan communiqué par le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, lors d'une conférence de presse, les forces de l'ordre, qui dénombrent 22 blessés dans leurs rangs dont 18 à Paris, ont procédé à 563 interpellations. Il a fait état de 307 personnes placées en garde à vue.

Le ministère de l'Intérieur a également fait état de deux décès en marge des célébrations dont les enquêtes judiciaires en cours détermineront s'ils étaient bien liés aux événements.

Selon le parquet local cité par BFM TV, l'un de ces décès, un jeune homme mortellement poignardé à Dax dans les Landes, est toutefois le résultat d'une action individuelle sans lien avec le match.

Un jeune homme d'une vingtaine d'années est également mort à Paris après avoir été percuté par un véhicule. "On peut penser à ce stade que le décès est lié aux festivités", a déclaré Laurent Nunez.

Sept sapeurs-pompiers ont également été blessés et 692 incendies, dont 264 incendies de véhicules, ont été recensés au total, a indiqué le ministère de l'Intérieur.

A Grenoble, trois ou quatre personnes d'une même famille ont été blessées par un véhicule dont le conducteur aurait perdu le contrôle selon la préfecture.

(Reportage Vincent Daheron, rédigé par Jean-Stéphane Brosse et Kate Entringer, avec Juliette Jabkhiro)

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