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Fin de vie : Emmanuel Macron veut que la réflexion soit menée pendant "environ six mois"
information fournie par Boursorama avec Media Services 13/09/2022 à 11:15

Emmanuel Macron à l'Elysee à Paris le 12 septembre 2022. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Emmanuel Macron à l'Elysee à Paris le 12 septembre 2022. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Face aux journalistes de l'Association de la presse présidentielle lundi 12 septembre, Emmanuel Macron a affirmé qu'il souhaitait que la réflexion sur la fin de vie, qu'il veut "apaisée", soit menée pendant "environ six mois" avec l'objectif de changer ou non le cadre légal "avant la fin 2023".

Lundi 12 septembre, face aux journalistes de l'Association de la presse présidentielle, le président de la République Emmanuel Macron a abordé des sujets qui fâchent - budget, fin de vie, retraites - et s'est posé à nouveau en réformateur, après un début de quinquennat chamboulé par la perte de la majorité absolue à l'Assemblée.

Le chef de l'Etat a insisté sur sa volonté d'agir dans un "esprit d'écoute" et de "compromis", mais aussi sans "tabou" sur le fond comme sur la méthode et en recourant à l'épreuve de force si nécessaire. "Oui au compromis, non au blocage puisque le pays n'a pas les moyens d'être bloqué", a-t-il résumé à propos de la discussion difficile à venir au Parlement autour du budget pour 2023.

Grand chantier sociétal de ce début de second quinquennat, la fin de vie fera l'objet dès octobre d'une Convention citoyenne, après la remise mardi d'un avis du Comité d'éthique. Le président assure n'avoir pas de "position officielle" sur ce sujet clivant et avoir retenu les leçons de son premier quinquennat. Cette convention citoyenne, organisée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), rendra ses conclusions en "mars 2023", a indiqué l'Élysée dans un communiqué.

Le chef de l'État n'exclut ni une issue par la voie parlementaire, ni un référendum

S'inspirant des conventions citoyennes organisées en Irlande, le chef de l'Etat souhaite que la réflexion sur la fin de vie, qu'il veut "apaisée", soit menée pendant "environ six mois" avec l'objectif de changer ou non le cadre légal "avant la fin 2023".

Des débats seront aussi organisés par les espaces éthiques régionaux dans les territoires "afin d'aller vers tous les citoyens et de leur permettre de s'informer et de mesurer les enjeux qui s'attachent à la fin de vie", a ajouté la présidence. Des consultations seront menées également avec les équipes de soins palliatifs qui sont régulièrement confrontées à la fin de vie, a-t-elle précisé. Le gouvernement engagera parallèlement un "travail concerté et transpartisan" avec les députés et sénateurs, a également souligné la présidence.

"L'ensemble de ces travaux permettra d'envisager le cas échéant les précisions et évolutions de notre cadre légal d'ici à la fin de l'année 2023", a ajouté l'Élysée. Le chef de l'État n'exclut ni une issue par la voie parlementaire, ni un référendum, qui serait le premier depuis son arrivée à l'Élysée en 2017.

Le Comité d'éthique a jugé mardi qu'une "aide active à mourir" pourrait s'appliquer en France, mais "à certaines conditions strictes". Il plaide aussi pour accélérer les efforts en faveur des soins palliatifs. Le débat doit "donner à chacun de nos concitoyens l'opportunité de se pencher sur ce sujet, de s'informer, de s'approprier la réflexion commune et de chercher à l'enrichir", note l'Élysée. "Le temps nécessaire sera pris, et toutes garanties doivent être données pour assurer les conditions d’un débat ordonné, serein et éclairé", a insisté la présidence.

"Agir jusqu'au dernier quart d'heure"

Après plusieurs mois de flottement, de l'avis même de membres de sa majorité, Emmanuel Macron entend reprendre fermement la main face à une opposition déterminée à en découdre. Il n'entend pas non plus se laisser déborder par les ambitions des uns ou des autres alors qu'il ne pourra pas se représenter en 2027, après deux quinquennats consécutifs.

Il assure vouloir "agir jusqu'au dernier quart d'heure". "Le reste, c'est de la musique d'ambiance", qui n'est pas celle qu'il préfère, ironise-t-il.

6 commentaires

  • 13 septembre 12:09

    Rappelons à Manu que ce sujet a été abordé lors des Etats Généraux de la Bioéthique dont TOUTES les recommandations, contraire à l'idéologie woke mortifère au pouvoir, ont été jetées au panier .


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