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Face à la menace russe, le Parlement de Finlande approuve la fin de l'interdiction des mines antipersonnel
information fournie par Boursorama avec Media Services 19/06/2025 à 16:28

Le président finlandais devrait donner le feu vert final à la décision des députés dans un avenir proche sur le retrait du Traité d'Ottawa. Ce dernier entrera en vigueur six mois après que la Finlande aura officiellement informé les Nations unies.

( AFP / ALESSANDRO RAMPAZZO )

( AFP / ALESSANDRO RAMPAZZO )

Adopté en 1997, le Traité d'Ottawa vit ses dernières heures en Finlande. Les députés du pays scandinave ont voté jeudi 19 juin en faveur du retrait de la convention internationale interdisant les mines antipersonnel, dont quatre autres pays de la région prévoient aussi de se retirer en invoquant la menace sécuritaire russe. La décision a été approuvée par une large majorité au parlement finlandais, avec 157 voix pour et 18 contre.

Les pays baltes et la Pologne dans le même mouvement

Début avril, Helsinki avait annoncé préparer son retrait du traité d'Ottawa sur les mines antipersonnel, auquel le pays avait adhéré en 2012, estimant que la Russie voisine représentait désormais une menace à long terme pour l'Europe. La Finlande partage une frontière de 1.340 kilomètres avec la Russie.

Ce processus rapide de retrait du traité "envoie un signal fort que la Finlande agit rapidement et de manière cohérente sur les questions de défense", a estimé le ministre de la Défense, Antti Hakkanen, dans un communiqué. L'Estonie, la Lituanie et la Lettonie, ainsi que la Pologne, ont aussi annoncé ces derniers mois qu'ils prévoyaient de se retirer de la Convention d'Ottawa.

Les signataires du traité d'Ottawa s'interdisent d'utiliser, de stocker, de produire et de transférer des mines antipersonnel, et sont également tenus de détruire les stocks restants. Conçues pour être enterrées ou dissimulées au sol, les mines mutilent souvent leurs victimes, qui ne meurent pas immédiatement, et des groupes humanitaires dénoncent leur impact à long terme sur les civils.

Le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, a déclaré lundi dans un communiqué qu'il était "profondément préoccupé par les récentes annonces et mesures prises par plusieurs États membres en vue de se retirer de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel", exhortant ces États à "cesser immédiatement toute démarche en vue de s'en retirer". "Ces annonces sont particulièrement inquiétantes, car elles risquent d'affaiblir la protection des civils et de compromettre un cadre normatif qui a sauvé d'innombrables vies deux décennies durant", a-t-il déclaré. M. Guterres a ajouté qu'il prévoyait de lancer une campagne mondiale "pour faire respecter les normes du désarmement humanitaire, accélérer la lutte anti-mines en tant que facteur de respect des droits humains et de développement durable, et promouvoir la vision d'un monde exempt de mines".

5 commentaires

  • 18:19

    urkrainophobie , russophobie .. désormais, seuls 50% des Polonais se prononcent en faveur de l accueil des ukrainiens, selon une étude du Centre de recherche sur l'opinion publique . Un déclin net, trois ans après les débuts de la guerre et l'élan de solidarité qui a suivi. En mars 2022, 94% de la population soutenait l'arrivée des Ukrainiens .. On a de plus en plus de peuples qui aimeraient que leurs elites s occupent d eux .. au lieu ...


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