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Exportations pénalisées, inflation : la BCE s'inquiète de la face sombre de l'euro fort
information fournie par Boursorama avec Media Services 03/07/2025 à 16:40

L'euro s’est sensiblement apprécié entre avril, lorsque Donald Trump a lancé la guerre commerciale contre ses partenaires, et fin juin, passant de 1,08 à 1,18 dollar pour un euro.

Jusqu'où montera l'euro face au dollars? La Banque centrale européenne a dit ses inquiétudes face à l'appréciation de la monnaie unique européenne, qui peut constituer un frein aux exportations et contribuer à faire descendre l'inflation sous la cible de 2%, selon le compte rendu de sa réunion publié jeudi 3 juillet.

Lors de cette réunion, la BCE a estimé que "la hausse des tarifs douaniers et l'appréciation récente de l'euro devraient peser sur les exportations", selon le document. De même, les "tensions commerciales" couplées à l'"incertitude élevée" ont "assombri les perspectives pour l'économie de la zone euro" , en particulier celle sur l'investissement, est-il ajouté dans les minutes de la réunion.

Baisse des taux ou "pause" ?

Le vice-président de la BCE Luis de Guindos a déclaré mardi qu'un passage de l'euro à 1,20 dollar serait "compliqué" pour la BCE, dans une interview à Bloomberg Television .

Pour les exportations, un euro fort fait que les produits européens deviennent plus chers à l'étranger, donc moins compétitifs à l'exportation. A l'inverse, cela fait baisser le coût des importations, notamment d'énergie, ce qui peut freiner l'inflation en zone euro. "L'appréciation de l'euro pourrait constituer un argument favorable à la poursuite des baisses de taux", commente Carsten Brzeski, chez ING.

Les observateurs parient cependant sur une pause lors de la prochaine réunion de juillet, avant un nouvel assouplissement monétaire en septembre.

En juin, certains membres du conseil de la BCE ont plaidé pour laisser les taux inchangés, estimant que l'inflation basse (1,9% en mai sur un an pour la zone euro) serait temporaire, avant que la politique fiscale allemande notamment ne relance la hausse des prix. La BCE table sur un recul de l'inflation à 1,6% en 2026, avant 2% en 2027.

2 commentaires

  • 03 juillet 17:17

    Enfin on est satisfait de voir que la BCE s'inquiète d'un euro fort ou/et un dollar trop faible pour partie ici . Il est loin le temps ou seule l'Allemagne Mme Merkel soutenait un euro fort, on est allé à plus de 1.50 de parité, l'Allemagne commerçant beaucoup avec la zone euro. p/rappel un euro fort c'est favoriser les importations et pénaliser nos exportations et au final plus de chômage . A l'entrée de l'euro la parité € $ était vers 0.80


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