Il s'est également prononcé pour la proportionnelle aux prochaines législatives, pour éviter "concentration ultime du pouvoir" qu'incarne selon lui Emmanuel Macron.
Yannick Jadot à Rungis, le 10 décembre 2022. ( AFP / EMMANUEL DUNAND )
S'il réfute toute "défiance" envers les autres partis de gauche, l'ex-candidat EELV à la présidentielle Yannick Jadot a plaidé mardi 25 avril pour une liste écologiste autonome aux élections européennes de 2024, plutôt qu'une liste commune de la Nupes.
"L'enjeu, ce n'est pas la défiance vis-à-vis des autres forces de gauche, l'enjeu c'est de dire : le combat européen mérite d'être mené en tant que tel", a répondu sur France Inter l'eurodéputé, alors que des personnalités écologistes comme Julien Bayou et Sandrine Rousseau, en désaccord avec la ligne d'EELV, ont récemment ouvert la porte, tout comme le PS, à des discussions avec La France insoumise (LFI) qui souhaite une liste commune de la Nupes aux prochaines européennes.
"La proportionnelle, c'est la représentation des idées, c'est la possibilité pour chaque formation politique d'aller chercher le maximum d'électeurs et d'avoir le maximum de députés", a-t-il souligné, en saluant "la proportionnelle à un tour qui fait vivre la diversité des positions" aux européennes.
"Les écologistes ont cette particularité, qui est une fierté, d'être absolument pro-européens, de combattre les complaisances économiques et politiques vis-à-vis de la Russie, vis-à-vis de la Chine", a-t-il expliqué, en dénonçant les "instrumentalisations nationales du scrutin européen".
"Faire la politique différemment"
"J'appelle, du point de vue de la réforme des institutions, à ce qu'on mette enfin en place dans notre pays un mode de scrutin proportionnel pour les législatives" , a ajouté Yannick Jadot, précisant qu'on "a le temps d'ici 2027".
"Il faut absolument qu'on fasse la politique différemment dans notre pays", a argumenté le candidat aux sénatoriales en septembre à Paris, estimant que dans les autres démocraties européennes, "le scrutin à la proportionnelle permet de faire des compromis".
L'eurodéputé y voit une réponse politique à la "concentration ultime du pouvoir" qu'incarne selon lui le président Emmanuel Macron, avec un mélange "d'autoritarisme et de populisme" qui nourrit une "dérive illibérale".
"Quand je propose de mettre la proportionnelle au cœur de la réforme de nos institutions. C'est justement pour retrouver de l'apaisement, c'est justement pour retrouver une capacité de compromis dans notre pays", plaide-t-il.
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